Vous rêvez d'habiter un jour dans un château du XVIIIème siècle mais n'en avez pas les moyens ? Qu'à cela ne tienne : le concept de l'habitat groupé, cette fois dans le cadre du logement secondaire, vous offre la possibilité de concrétiser votre ambition à plusieurs, et parfois même pour pas grand-chose.
Chacun d'entre nous a déjà un jour ou l'autre rêvé de vivre ou de passer ses vacances dans, une petite maison en bord de mer, un manoir ou encore dans une demeure en pierre de taille avec piscine chauffée à débordement, le tout idéalement agencé dans un parc d'un hectare ou deux. Oui, mais pour cela, encore faut-il un jour parvenir à réunir la somme nécessaire. Ce qui n'est pas chose aisée pour le commun des mortels. Mais avez-vous déjà envisagé l'habitat groupé, cette solution permettant à des amis ou du moins à des acheteurs sur la même longueur d'onde d'acquérir un bien immobilier en commun à partager ?
Partager un rêve à plusieurs
Voilà plus d'un an que Stéphane Buthaud et Éric Chatry, deux quarantenaires père de famille, ont abandonné leur carrière respective pour se consacrer à un nouveau projet professionnel plus séduisant. En bons experts de l'économie sociale et solidaire, ces derniers se sont inspirés des fondamentaux de l'économie collaborative pour imaginer un nouveau service : permettre de concrétiser l'achat de cette petite maison de charme à la campagne/en bord de mer/etc. dont nous rêvons tous un jour sans pour autant y accéder.
Ce projet, les deux entrepreneurs l'ont bâti en partant du principe que le marché des résidences secondaires en France englobe 10 % des habitats du parc immobilier. Pourtant, ce principal marché mondial reste vacant 90 % du temps. Et de rappeler que les 12 millions des 19 millions de lits touristiques de l'Hexagone se trouvent dans les maisons secondaires.
Résultat : les deux professionnels ont créé le site internet Je rêve d'une maison. Cette plateforme, contrairement au principe basique d'achat à plusieurs, guide pas à pas les accédants à une même propriété. L'objectif est ainsi d'éviter que les propriétaires d'un même bien souffrent par la suite d'une organisation trop rigide en termes de partage et ne soient contraints de s'acquitter de frais de gestion trop élevés.
Non, l'objectif de Je rêve d'une maison est d'augmenter au maximum le taux d'occupation des biens immobiliers, et donc la valeur de l'investissement : plus un bien est occupé, plus la valeur de celui-ci augmente.
Quid de la plateforme Je rêve d'une maison ?
Via le site Je rêve d'une maison, l'utilisateur peut dénicher la maison de ses rêves, mais aussi des personnes avec qui l'acquérir. Pour ce faire, le site permet d'identifier le copropriétaire idéal en se basant sur les affinités : style de vie, goûts, valeurs ou encore règles de vie, etc. De même, il est possible de savoir si le ou les copropriétaires va plutôt utiliser le bien comme maison de vacances ou pour les weekends. Ce qui va aiguiller plus facilement le choix de l'internaute et mieux préparer la manière de vivre le partage.
Pour encadrer et faire respecter les règles de fonctionnement en aval, la plateforme comprend des outils en ligne bien pensés : un compte commun de la maison offre la possibilité d'accéder à l'agenda partagé, à une frise chronologique rappelant ce qui s'est dernièrement passé, à grands renforts de commentaires des occupants. Une bonne façon, d'après Stéphane Burthaud et Éric Chatry, de développer une réputation autour du bien et de raconter la vie qui s'y déroule.
À noter d'autre part que le service permet aussi d'encadrer, si les copropriétaires le souhaitent, la location de la maison quand celle-ci est inoccupée. Mieux encore : les locataires peuvent faire partie du réseau d'acheteurs, autrement dit tester leur maison avant de l'acquérir.
Vendre une partie de son bien
Enfin, Je rêve d'une maison évoque la possibilité, pour les personnes désireuses de vendre une partie de leur bien, d'identifier via la plateforme des acheteurs intéressés.
Reste toutefois que le cœur de cible de Je rêve d'une maison, dont le modèle économique s'appuie sur un prélèvement de 2 % des transactions, correspond surtout aux catégories socioprofessionnelles supérieures. À savoir, donc, si un tel service d'économie collaborative pourrait prochainement s'appliquer aux besoins des plus modestes.
Sources : Jerevedunemaison.com, Même pas mal