Le virus Zika a été détecté pour la première fois en 1947 en Ouganda. On lui attribue une première épidémie en 2007 en Micronésie. Quels sont les moyens actuels mis en œuvre pour l’éradiquer ?
Aujourd’hui, Zika connait une progression sans précédent en Amérique latine, au Cap-Vert ainsi que dans les territoires français d’outre-mer.
L’essentiel à savoir sur le virus Zika
La transmission du virus Zika se fait par piqûres de moustiques du genre Aedes que l’on connait plus couramment sous l’appellation moustique tigre. Les régions urbaines et les milieux humides sont propices au développement de cet insecte.
Le virus Zika se distingue de celui de la dengue et du chikungunya par sa manifestation. Dans 80 % des cas, l’infection évolue en toute discrétion. Chez d’autres victimes, les symptômes ne s’observent qu’après une douzaine de jours suivant la piqûre. Les malades sont alors en proie à un état grippal accompagné de fièvre, de maux de tête, d’éruptions cutanées, de douleurs articulaires… Dans des cas très graves, on note aussi des handicaps psychomoteurs et des complications neurologiques. Au Brésil, 4000 cas de microcéphalie ont été recensés chez le fœtus depuis 2015.
Des recherches de solution en cours
Pour l’heure, il n’existe pas encore de traitement viral spécifique ni de vaccin contre le virus Zika. Les patients se voient uniquement prescrire des antalgiques et du repos. Avouant à demi-mot leur impuissance, les autorités de santé brésiliennes mènent actuellement des campagnes de sensibilisation quant aux dangers du virus, notamment à l’adresse des femmes enceintes et celles en âge de procréer. Ces premiers responsables proposent également des kits de diagnostic rapide pour déceler le virus. Le Brésil compte en outre injecter des fonds colossaux dans la recherche d’un vaccin.
Les autres pays touchés se contentent de leur côté de contrecarrer la prolifération des moustiques. Cette opération passe entre autres par l’élimination des eaux dormantes. Les autorités sanitaires recommandent également le port de vêtements longs et blancs, même pendant la journée, le recours aux produits anti-moustiques ainsi que l’utilisation des moustiquaires.