De nos jours, l’intelligence artificielle met son nez dans tous les domaines possible et inimaginables. Début avril, la revue PLOS a publié une étude attestant l’intervention de l’IA dans la culture d’un basilic plus parfumé et au goût plus prononcé. Cette découverte est à mettre au crédit d’un groupe de chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT).
Un groupe de chercheurs du MIT a mené des expériences basées sur l’apprentissage automatique ou l’IA pour optimiser la qualité et la saveur des plantes, notamment le basilic. Zoom sur les résultats des premiers tests.
L’utilisation d’un “food computer”
Les scientifiques du MIT ont tenté d’appliquer l’intelligence artificielle, cette technologie qui révolutionne les vies, à des fins agricoles. Pour mener à bien leurs expériences, ils ont aménagé un “food computer”, une installation cyber-agricole contrôlée munie de divers capteurs. Les plants de basilic y ont été placés et soumis à des niveaux d’éclairage différents. Durant la croissance des plants, les capteurs intégrés dans l’environnement de culture ont recueilli des données relatives à chaque pied en fonction de ses conditions d’éclairage. Elles ont été soumises à l’analyse d’une IA pour déterminer les conditions propices pour créer un meilleur parfum du basilic.
Un basilic mieux éclairé et plus parfumé
Le basilic, figurant parmi les plantes aromatiques à planter au printemps, a été choisi comme sujet d’étude, notamment pour son cycle de croissance rapide. En outre, les résultats (goût, poids) sont plus faciles à mesurer par de simples analyses chimiques. L’expérience a été bouclée par l’intervention de l’IA qui, grâce à différents algorithmes développés par le “machine learning”, a conclu à “un effet positif d’un ensoleillement de 24 heures”. En effet, il s’est avéré que l’exposition continue du plant de basilic au soleil durant toute une journée a boosté la production de molécules aromatiques, donnant ainsi des feuilles plus parfumées et plus savoureuses.
La prochaine révolution agricole avec l’IA ?
Si l’objectif de la plupart des recherches est d’améliorer le rendement, cette méthode vise à promouvoir la qualité de la production en conférant aux aliments un meilleur goût. C’est l’idée qui a conduit ce groupe de chercheurs à mener cette expérience qui s’est avérée concluante. Le cyber-agriculture et l’intelligence artificielle pourraient bien révolutionner le domaine en déterminant les conditions idéales pour chaque culture afin d’optimiser le rendement en termes de qualité et de quantité. “Les environnements de croissance contrôlés par ordinateur sont une approche prometteuse pour l’avenir de l’agriculture”, concluent les scientifiques. En outre, l’utilisation de l’IA et de la cyber-serre pour contrôler l’effet de serre est également envisagée par ces derniers pour annuler les effets du changement climatique sur les plantes.