Acheter sur Internet n’est pas sans risques, toute donnée personnelle peut être utilisée à votre insu. Même si la vigilance a toujours été recommandée, le dernier rapport de Fia.net dévoile que la fraude en ligne s’intensifie. La montée du e-commerce ne se fait pas sans encombre puisqu’elle attire de nouveaux types de vols à la carte bancaire. Désormais ce ne sont plus des amateurs mais des professionnels qui opèrent.
Dans son dernier rapport, Fia.net, une société qui développe des solutions de confiance pour le e-commerce, pointe l’intensification des tentatives de fraudes sur les sites marchands. L’e-commerce connaît un chiffre d’affaire important depuis ces dernières années, attirant également un plus grand nombre de fraudes. En 2012, Fia.net comptabilisait 26 millions de transactions par carte bancaire sur internet dont 2,98 % seraient des fraudes.
En estimant que tout les sites marchants possèdent un système anti-fraude efficace, Fia.net constate que sur les 45 milliards de chiffres d’affaires de l’e-commerce, 1,7 seraient des tentatives de fraudes. Et sur 30 tentatives de fraudes, ils estiment qu’il y’a aurait un impayé frauduleux.
Une fraude qui se professionnalise
Cette multiplication de la fraude s’explique par deux points selon le rapport. Tout d’abord, le e-commerce devient de plus en plus commun : à la fin du premier trimestre 2012 la Fevad (Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance) recensait 31 millions d’acheteurs en ligne. Cette popularisation s’accompagne de nouvelles opportunités pour les fraudeurs dans la vente en ligne.
D’autre part, Fia.net constate qu’un nouveau type de fraudeur apparait, ce n’est plus le simple amateur qui commettra son arnaque une fois et s’arrêtera, mais un cas d’industrialisation de la fraude qui voit le jour. Le fraudeur professionnel est désormais intégré au sein d’organisations criminelles usant de différentes méthodes pour maximiser son gain.
Y’a-t-il des secteurs privilégiés aux fraudeurs ?
Le rapport indique que les secteurs les plus habituellement sujets aux fraudes sont l’électroménager, la téléphonie et la parfumerie. Cependant, il ajoute qu’avec le contexte économique actuel "toute marchandise est susceptible d'être fraudée et revendue."
Les techniques de fraudes sont désormais plus structurées :
- En amont des commandes, ils récoltent les données bancaires ou personnelles en utilisant des techniques de vol tel que le hacking ou le phishing qui s’effectue à l’aide d’envoi des faux emails imitant ceux d’organisations de confiance (banque, caisse d’allocations familiale…) qui vous invite à répondre en dévoilant vos données personnelles ;
- Avec les données qu’ils ont en leur possession, numéro de carte bancaire, adresse de livraison, ils effectuent des demandes de livraison en limitant leur risque d’être repérés ;
- Enfin, la réception par une personne intermédiaire s’effectue. Employée parfois de façon honnête par le fraudeur, elle peut très bien ne pas se rendre compte de l’échange frauduleux auquel elle participe. La "mule" doit juste recevoir le colis et le réexpédier depuis son domicile ;
- Une fois les marchandises expédiées au réseau de fraudeurs, ces derniers doivent le revendre à des réseaux. Ce qui signifie l’existence de marchés parallèles et d’acheteurs potentiels.
Quelques bons gestes pour éviter la fraude
Face à cette montée de la fraude bancaire, le rapport préconise des bon gestes afin d’anticiper tout risque de fraude.
Pour décourager le fraudeur de noter votre numéro bancaire et de l’utiliser à votre insu, appliquez une gommette sur les trois chiffres CVV situé à l'arrière de votre carte bancaire. Il arrive de perdre de vue cette dernière lors du règlement d’un achat en magasin ou restaurant. Si la gommette a été retirée, le client le remarquera automatiquement et pourra le signaler.
Soyez vigilants avec les papiers comprenant vos données personnelles (nom, prénom, adresse). Déchirez-les toujours avant de le jeter. Soyez également attentifs concernant les mails de phishing : n’y répondez pas.