Comme les USA ou la Chine, la France pourrait remplacer la carte bancaire par un système d’identification biométrique par iris ou empreintes digitales. Le point dans cet article.
Moyen de paiement préféré des Français depuis 2003, la carte bancaire disparaîtra peut-être au profit d’un système de paiement biométrique.
La biométrie, qu’est-ce que c’est ?
La biométrie englobe les procédés permettant l’identification d’une personne à partir de certaines données biologiques, physiologiques ou comportementales. Propres à chaque individu, ces caractéristiques incluent les empreintes palmaires, les empreintes digitales, les traits du visage, la reconnaissance oculaire (iris ou rétine) ou encore le dessin des veines. La biométrie utilise également la voix, mais aussi la dynamique de signature ou de la frappe au clavier. Bien que des erreurs soient possibles, les techniques biométriques basées sur la main et sur l’œil sont considérées comme étant les plus fiables.
En ce qui concerne le système de paiement biométrique
En 2018, la société OT-Morpho prévoit le lancement de cartes biométriques dédiées au paiement sans contact. Ce spécialiste français de l’identification a déjà effectué des tests en Afrique du Sud avec MasterCard sur des cartes dotées d’un capteur d’empreinte digitale intégré. Une fois ces cartes introduites dans le terminal de paiement, l’utilisateur doit apposer son doigt pour que son empreinte soit comparée à celle enregistrée au préalable dans la puce, par la banque ou via une application sécurisée. OT-Morpho vise désormais l’adaptation de cette technologie aux paiements sans contact, ne requérant aucune carte à insérer dans le terminal. À l’étranger, l’utilisation de la biométrie comme moyen de paiement est déjà courante. Aux États-Unis, depuis 2006, les pionniers de ce secteur sont NCR et Pay by Touch. En Chine, les utilisateurs de WeChat peuvent payer leurs commissions depuis leur smartphone grâce à une authentification biométrique de leurs empreintes digitales.
Un système qui ne serait pas sans faille
Bien que ce système de transaction soit considéré comme fiable, des risques de fraude sur ces documents sécurisés demeurent. À titre d’exemple, en 2016, deux chercheurs de l’université du Michigan ont utilisé une imprimante à jet d’encre pour duper le système d’authentification par empreinte digitale de Smartphones Huawei et Samsung. En France, le niveau élevé de sécurisation de la monétique française ainsi que les restrictions de la CNIL constituent un frein au lancement du paiement biométrique. En effet, ce système pourrait constituer un danger potentiel pour le respect des libertés individuelles et de la vie privée.