Tous les quatre ans, les footeux, toutes générations confondues, se concentrent sur la Coupe du Monde. Cependant, pour l’édition russe, peu de chaînes permettent de suivre la compétition en intégralité. Ainsi, nombreux sont les fans tentés de regarder les matchs en streaming. Néanmoins, cette solution est déconseillée.
Sans abonnement à beIN Sports, regarder les matchs de l’équipe de France durant la Coupe du Monde 2018 en streaming apparaît comme une alternative intéressante. Pourtant, cette méthode est officiellement illégale. En effet, les droits de diffusion d’une compétition sont similaires à ceux d’une œuvre protégée. De ce fait, l’internaute devient receleur et s’expose à des sanctions.
Loi problématique
Le streaming s’est développé parallèlement à l’évolution d’Internet et à l’augmentation des chaînes payantes. Cette technologie permet notamment de lire un contenu directement en ligne ou d’enregistrer la vidéo depuis son ordinateur. Par ailleurs, l’hébergeur peut rapidement disparaître dans un réseau infini de liens de redirection ancrés sur différents sites et partagés par les internautes. Logiquement, cette méthode est prisée des pirates pour diffuser des œuvres protégées et des évènements sportifs sur la Toile.
Le problème des autorités avec le streaming tient essentiellement du contenu transmis. S’il est protégé par un copyright, sa diffusion devient automatiquement illégale. En effet, le contenu en question a été subtilisé à son propriétaire légitime. De ce fait, le pirate et l’hébergeur sont des hors-la-loi. Toutefois, le statut juridique de l’internaute reste assez problématique. Comment une personne visionnant un contenu protégé peut-elle être tenue responsable de sa diffusion ? De plus, il n’est pas donné à tout le monde de distinguer les flux autorisés et illicites. Enfin, parmi les douze et quelques millions de Français ayant visionné le même contenu, il n’est pas évident de désigner le coupable.
Flux illégal
En France, il est illégal de récupérer des flux provenant de sites pirates sur son ordinateur, son smartphone ou sa tablette. Le plus souvent, leurs contenus sont illicites, comme dans le cas des œuvres protégées ou des matchs de la Coupe du Monde. Les droits de diffusion de cet évènement possèdent un propriétaire exclusif. L’internaute participe ainsi à un délit de contrefaçon en stockant le flux sur son appareil et devient un receleur. Par conséquent, il peut techniquement être poursuivi pour cet acte de recel.
La législation française est encore plus sévère avec les hébergeurs de ces contenus illégaux. Ils risquent 300 000 € d’amende et trois ans de prison. Toutefois, la loi Hadopi fait face à un problème compliqué avec le streaming en raison ses spécificités technologiques. De plus, les autorités ont généralement du mal à trouver les responsables de cette diffusion illégale.