Alors qu’une renégociation des règles d’indemnisation chômage doit avoir lieu dans quelques semaines, la Cour des comptes souligne la nécessité d’abaisser les indemnités chômage.
Dans un récent rapport, la Cour de comptes met en évidence la dette considérable de l’assurance chômage, et pose la question de "la soutenabilité du régime". Parmi les pistes d’économies proposées par les Sages, se profile la baisse des allocations. De quoi alimenter le débat, alors que débute très prochainement une renégociation des règles d’indemnisation du chômage.
Dans le détail, le gestionnaire du régime, l’Unédic, rappelle que la dette atteindra 29,4 milliards d’euros fin 2016, et même 35 milliards fin 2018. Une situation inquiétante qui pose la question de la "soutenabilité du régime", pour la Cour des comptes, dont le rapport doit être présenté ce mardi 19 janvier.
Résultat, les Sages suggèrent notamment pour remédier à la situation de réduire les allocations chômage. Et de préciser qu’à l’heure actuelle, un chômeur célibataire sans enfant touche environ 70 % de son ancien salaire net. Or, le fait d’abaisser d’un point l’allocation déboucherait sur une économie de 422 millions d’euros. Tandis que par ailleurs, faire passer la durée maximale d’indemnisation à trois ans pour les plus de 55 ans, plutôt que pour les 50 ans et plus actuellement, permettrait d’économiser 450 millions d’euros.
De même, la possibilité d’un ratio de 0,9 jour indemnisé pour un jour cotisé a été évoquée, ce qui génèrerait une économie d’environ 1,2 milliard d’euros par an. Enfin, le taux de contribution pourrait quant à lui augmenter : rappelons que 0,1 point de cotisation supplémentaire correspond à un apport d’environ 500 millions d’euros.
La prochaine convention de négociation devrait avoir lieu dans quelques semaines. Affaire à suivre.
Sources : economiematin, lefigaro