Les premières conclusions de l’enquête sur le crash du vol 4U9525 sont tombées jeudi 26 mars. Il s’avère que le copilote, Andreas Lubitz, a délibérément actionné les commandes, provoquant la chute de l’Airbus A320 de la compagnie aérienne Germanwings. En conséquence, plusieurs compagnies ont déjà fait part de leur intention de modifier leurs procédures de sécurité.
Jeudi 26 mars, le procureur de la République à Marseille, Brice Robin, a indiqué lors d’une conférence de presse que le copilote avait volontairement fait descendre l’appareil, entraînant son crash. Pendant ce temps, le commandant de bord s’était absenté du cockpit, sans doute pour se rendre aux toilettes. Mais celui-ci n’est ensuite pas parvenu à obtenir l’ouverture de la porte de la part du copilote, même après s’être identifié via la caméra de surveillance. Alors qu’il tente de forcer la porte du cockpit à l’aide d’une hache, l’avion se crashe au bout de quelques minutes dans les Alpes.
La présence de deux pilotes dans le cockpit n’est pas obligatoire
La réglementation aérienne précise que les deux pilotes doivent être présents à leur poste durant l’ensemble du vol, excepté en cas de force majeure (à savoir en cas de besoin physiologique). Mais elle ne contraint pas un personnel de bord à se trouver dans le cockpit, lorsque le copilote ou le commandant quitte son poste.
Pour permettre au copilote ou au pilote de se reposer, un pilote remplaçant peut en cas de disponibilité prendre le relai. Chose assez courante sur les vols longs-courriers.
Plusieurs compagnies veulent en conséquence changer leurs règles de sécurité
Le crash du vol 4U9525 a poussé un certain nombre de compagnies aériennes à modifier leurs règles. Certaines ont ainsi choisi de rendre obligatoire la présence de deux membre de l’équipage au sein de la cabine de pilotage, et ce pendant la totalité du vol. À noter que la fédération allemande du transport aérien va notamment faire appliquer cette disposition. De même, le Canada a d’ores et déjà fait valider la règle sur toutes ses compagnies aériennes. Tandis qu’EasyJet, Norwegian Air et Icelandair suivront aussi cette réglementation. Bon nombre de compagnies attendent toutefois la clôture de l’enquête pour décider.
Le verrouillage du cockpit, un système en place depuis le 11 septembre
Depuis les attentats du 11 septembre 2001, la porte blindée du cockpit est verrouillée au sein des avions de ligne. Une particularité visant à empêcher que des terroristes s’emparent d’un appareil. Si ce dispositif existait déjà depuis les années 1980, il n’était jusqu’en 2001 pas appliqué sur toutes les compagnies.
Autre détail : un dispositif de vidéosurveillance et une série de codes secrets est utilisé pour protéger l’accès au cockpit. De fait, il n’y a que le pilote à l’intérieur qui peut en réalité libérer l’ouverture. Mais ce système varie d’une compagnie aérienne à l’autre, afin d’éviter que cela ne devienne une norme standard, plus facile à contourner.