Récemment, Curiosity a identifié un ancien lac sur Mars qui s’étendait sur 155 km, au niveau du cratère actuel de Gale. Une découverte rendue possible grâce à l’analyse des riches et différentes couches sédimentaires réalisée par les scientifiques de la mission.
Des dizaines de millions d’années durant, le cratère de Gale, tout juste exploré par le robot Curiosity sur Mars, aurait abrité un lac de 155 kilomètres de long. C’est en tout cas ce qu’affirment les chercheurs de la mission, analyse des roches et différentes couches sédimentaires à l’appui. Au fil du temps, ce lac gigantesque s’est asséché et l’accumulation de ses sédiments a permis la formation du mont Sharp, selon Michael Meyer, le responsable du programme d’exploration de Mars à la Nasa. En outre, il est probable, d’après lui, que cette eau ait permis l’existence d’une vie microbienne.
En pratique, les scientifiques ont passé au crible d’innombrables roches pour tenter de réaliser un aperçu du passé du cratère de Gale. Et ainsi de permettre la mise au jour du lac en question. À en croire les chercheurs de la mission Curiosity, la trajectoire d’écoulement des eaux identifiée par le biais des couches sédimentaires montre que le mont Sharp (5 500 mètres de haut tout de même), n’existait pas encore lorsque le lac était présent. Ainsi, c’est bien l’accumulation de sédiments et d’érosion qui l’a produit.
Sur Mars, le climat a beaucoup changé en 2 milliards d’années
Si un lac aussi grand, de même que des rivières, ont pu voir le jour pendant autant de temps sur Mars, c’est que le climat a fortement changé, depuis deux milliards d’années. Alors que celui-ci est aujourd’hui froid et sec, le responsable scientifique adjoint du programme considère que l’atmosphère a dû nécessairement être épaisse et chaude au moment de la formation du Mont Sharp. De quoi permettre en tout cas à l’eau d’exister à l’état liquide et ainsi d’alimenter rivières et lacs.
À noter que Curiosity, sur Mars depuis le 6 août 2012, se penche en ce moment sur les couches sédimentaires du mont Sharp via quelques forages. Le petit robot a d’ores et déjà rempli sa principale mission, à savoir prouver que l’existence de vie microbienne a un jour été possible sur la planète rouge.