Le mot hindi Jugaad signifie “faire plus avec moins de ressources” et traduit la débrouillardise à l’indienne. Cette capacité à innover dans des conditions difficiles se retrouve dans les pays émergents sud-américains, africains et asiatiques.
Cet état d’esprit pourrait être adopté en Occident afin de booster l’innovation. Il permettrait de trouver plus vite des solutions inédites et moins coûteuses.
Des compromis astucieux et économiques
Si en Occident, l’innovation passe souvent par des travaux de recherche et de développement coûtant des millions d’euros, il n’en est rien dans les pays émergents où les moyens financiers et matériels font défaut. Heureusement, ces contraintes n’empêchent pas l’innovation. Ainsi, en Inde, il existe des réfrigérateurs en argile, qui ont l’avantage de ne pas consommer d’électricité. Au Pérou, les chercheurs de l’University of Engineering and Technology ont conçu un panneau publicitaire capable de convertir l’humidité de l’air en eau potable. Aux Philippines, Illac Diaz a mis au point un système d’éclairage à partir de bouteilles en plastique recyclées.
Le Jugaad en Europe
La France fait figure de pionnière de l’innovation Jugaad en Europe. En effet, de nombreuses start-ups se distinguent par leur approche de l’innovation, fondée sur la simplicité. Simplon.co, Jerry Do It Togeteher ou Les petits débrouillards ont en commun l’idée de créer des produits et des services d’une grande utilité, mais d’une simplicité déroutante. Certaines grandes entreprises s’intéressent également à cette méthode afin de doper leur croissance. Ainsi, Renault-Nissan a misé sur l’innovation Jugaad pour lancer la Logan et les autres véhicules de la marque Dacia. Chez SNCF, l’innovation collaborative est encouragée. L’Oréal, Air Liquide et Lafarge figurent également parmi les grandes enseignes adoptant cette approche.
Sources : huffingtonpost.fr, diateino.com, atelier.net