Le 15 et 16 avril, les entrepôts de l’entreprise Locatema se reconvertiront en salle de vente aux enchères sous l’égide d’Alexandre Millon. Un peu plus de 1500 objets ayant figuré dans des films français durant une cinquantaine d’années y seront proposés.
Locatema, une société de location ayant vu le jour au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, œuvre dans la fourniture de meubles et d’accessoires d’époques différentes pour les films ainsi que les séries télévisées françaises. Véritable caverne d’Ali Baba, les locaux sont implantés sur une surface de 3200 m2 à proximité du Stade de France, à Saint-Denis. Auparavant, la mairie de Paris projetait de construire des écoles et des gymnases dans les environs, mais finalement, de futurs logements y seront édifiés. Il ne reste plus qu’une année avant de fermer boutique.
Des devis intéressants
Cet immense entrepôt renferme une montagne d’objets allant des plus simples aux plus sophistiqués. On y trouve entre autres des lampes, des tables, des tapis, de la vaisselle, des télévisions, des valises vintage, des téléphones… Mais également des meubles kitsch et une peau de bête, témoin des moments intimes entre les acteurs légendaires du cinéma. Certains accessoires n’ont servi qu’une fois comme la paire de fauteuils Haute Époque utilisée lors du tournage du film Richelieu avec Jacques Perrin. Le salon rose et ivoire utilisé lors du tournage de Grace de Monaco, long métrage ayant ouvert l’édition 2014 du Festival de Cannes, fait également partie de la vente.
Dominique Crouzier, DG délégué de Locatema, affirme que les meubles de style ne servent plus à grand-chose puisque les reconstitutions d’époque se font rares. Si un vase Baccarat coûte environ 5 000 euros, il n’est loué qu’à 10 % de son prix. Pour cette première vente, Locatema prévoit une recette de 200 000 à 300 000 euros même si les meubles d’époque sont difficiles à écouler. On trouvera à ces ventes aux enchères les luminaires 1970 de la maison Charles, les fauteuils Bertoia ainsi que les chaises Tulipe de Eero Saarinen.
Sources : lefigaro, liberation