Les dernières statistiques démographiques de l'Allemagne parlent d'elles-mêmes : 25 % des Allemandes diplômées de l'enseignement supérieur n'ont pas d'enfant. Des chiffres qui alarment Berlin à l'heure du soudain effondrement de la démographie.
Un emploi dans une agence de communication chronophage, un abonnement dans une salle de sport, des sorties entre amis, quelques voyages dans des lieux exotiques avec son compagnon : voilà à peu de choses près à quoi ressemble le quotidien de nombreuses Allemandes diplômées à l'heure actuelle. Cet emploi du temps bien rempli, cette vie sociale épanouie, celles-ci ne semblent pas prêtes à le sacrifier pour un enfant. Pire : il est désormais de moins en moins rare qu'elles choisissent d'un commun accord avec leur époux de ne jamais avoir d'enfant.
Décroissance des naissances
Ce phénomène allemand ne manque pas d'inquiéter de nombreux démographes, qui suivent attentivement cette recrudescence de quadras et quinquas sans bambin. Aujourd'hui, les Allemandes de l'Ouest nées entre 1960 et 1964 sont 20% à ne pas avoir d'enfant et 22% à n'en avoir qu'un seul. Ainsi, le risque de se retrouver sans descendance s'accroit considérablement avec un niveau d'études élevé. La preuve : 25% des diplômées de l'enseignement supérieur n'ont pas d'enfant, contre 15 % pour celles qui se sont arrêtées au baccalauréat.
Une situation démographique préoccupante
À l'heure où Berlin prône la rigueur pour réduire les dépenses publiques, la situation démographique préoccupe. Car si les femmes les plus riches ne font pas d'enfant ou presque, le nombre de jeunes à vivre dans les foyers pauvres nécessitant des prestations sociales, augmente fortement. Tant et si bien qu'il n'est pas rare de voir cette génération de femmes aisées sans enfant vivement critiquée dans la presse allemande : les journaux sont nombreux à parler d'égoïsme et d'hédonisme.
À noter qu'aujourd'hui, la politique allemande est l'une des plus onéreuses sur toute la planète, avec un budget de pas moins de 195 milliards d'euros par an. Dernièrement, pas moins de 160 mesures (souvent très couteuses) ont été mises en place afin d'encourager la natalité. Mais les résultats ne semblent malheureusement pas porter leurs fruits.