D'après le baromètre Sofinscope, les Français consacrent chaque année en moyenne 568 euros pour se soigner, contre 570 l'an passé. Mais cette stabilité dissimule en réalité d'importantes disparités : alors que les foyers les plus aisés dépensent toujours plus pour leur santé, les plus modestes doivent quant à eux réduire leur budget.
Une chose est sûre : la santé est un des biens les plus précieux, mais aussi un de ceux supposant le plus lourd investissement. Selon le baromètre Opinion Way Sofinscope réalisé pour Metro, les frais médicaux représentent en moyenne 568 euros par an pour les Français. Un budget qui comprend les frais de mutuelle, les consultations, les médicaments non remboursés ainsi que les produits de santé (aspirine, etc.). Si la situation n'a pas beaucoup changé en un an, les foyers interrogés sont pourtant 63 % à déclarer avoir le sentiment d'une augmentation depuis quelques années.
Les disparités se creusent
Mais la situation diffère largement d'une catégorie sociale à une autre. Pire : l'écart s'accentue fortement entre les personnes qui ont les moyens – notamment les séniors – et dont le budget alloué à la santé augmente, et ceux contraints de se serrer la ceinture. Ainsi, en l'espace d'un an, les foyers les plus pauvres, qui gagnent entre 1000 et 2000 euros par mois, ont du abaisser leur budget santé de 125 euros. Pour ce faire, 53 % des Français interrogés déclarent être prêts à remettre leurs soins à plus tard voire même à s'en passer.
La technique du système D est par ailleurs de mise : les Français sont de plus en plus nombreux à comparer le prix des pharmacies, à consulter des médecins conventionnés ou encore à opter pour des centres de soins. À noter toutefois que les habitants de l'Hexagone sont une majorité à privilégier le système de santé français, contre 3 % qui partent se faire soigner à l'étranger.
Sources : Opinion Way Sofinscope, Metro, La Dépêche