Kdog, un projet assez ambitieux, sera mené prochainement par l’entreprise d’expertise cynophile ITDC avec le financement de l’Institut Curie. Cette étude consiste à élaborer une technique permettant de détecter un cancer du sein de manière précoce grâce au flair infaillible des chiens.
On le sait, l’odorat des chiens est particulièrement développé. A tel point qu’il peut parvenir à repérer l’odeur émanée par des cellules cancéreuses ! C’est sur ce constat que le projet Kdog a été initié, une étude menée par Jacky Experton, formateur cynophile conventionné, avec l’aide de deux bergers malinois, Thor et Nykios. Financé à hauteur de 100 000 euros, ce projet débutera par une étude préliminaire qui durera entre 6 et 9 mois.
Première phase
Dans un premier temps, les chiens renifleront chacun leur tour deux types de prélèvement : d’abord des tissus baignés de la sueur des patientes, ensuite imprégnés de cellules tirées directement des tumeurs. Les prélèvements seront intervertis par la suite. Ces étapes sont nécessaires pour confirmer la présence de composés volatils du cancer du sein ou des tumeurs dans la transpiration.
Test en aveugle
Dans la seconde phase de l’étude, Jacky Experton recevra des tissus marqués provenant de l’Institut Curie que les canidés renifleront. L’état de santé des patientes sur lesquelles ces tissus ont été prélevés ne sera pas divulgué, l’objectif étant de comparer les résultats reçus au cours des deux tests. Dans le cas où ces tests seraient concluants, l’Institut Curie envisage d’étendre l’étude sur un plus grand nombre de patientes.
D’autres dépistages
Non invasif, mobile et moins onéreux, le flair des chiens constitue une bonne alternative pour le dépistage des maladies cancéreuses. Des projets fructueux réalisés sur les cancers de la prostate ont été menés précédemment à partir des éléments odorants présents dans l’urine des malades. En 2012, une étude autrichienne révèle que des chiens ont réussi à dépister le cancer du poumon en suivant leur odorat et en reniflant l’haleine de plusieurs patients. Les résultats ont démontré un taux de réussite de 70%.