Se déconnecter complètement du travail est plus facile à dire qu’à faire. Les congés sont faits pour souffler et se revigorer, en veillant à tout laisser derrière. Toutefois, beaucoup n’y arrivent pas. Aux États-Unis, certaines entreprises ont décidé de prendre les devants. Des sociétés comme FullContact ou Clyde Group vont jusqu’à verser de l’argent à leurs employés pour qu’ils prennent de vraies vacances. Avec des primes allant jusqu’à 7 000 $, il est impossible de résister à une pareille demande.
Être payé pour travailler est une situation tout à fait normale. Par contre, être prié de partir en congé avec, en plus, beaucoup d’argent à la clé est assez inhabituel. Pourtant, les Américains en ont fait une habitude, une façon de pousser les employés à se retirer pour se ressourcer. Les congés sont vitaux pour améliorer les performances au travail. Ainsi, des entreprises américaines n’hésitent pas à payer généreusement leurs salariés pour qu’ils posent un congé et se déconnectent. Zoom sur ce phénomène.
Les salariés américains et leurs congés
En général, certains employés, surtout les postes-cadres, hésitent à prendre leur congé. Chez les Américains, ce phénomène est encore plus marqué, au point d’avoir valu aux États-Unis le surnom de “pays sans vacances”. La culture du travail est profondément enracinée outre-Atlantique, et les congés le sont un peu moins. Par conséquent, peu d’Américains daignent poser un congé pour casser la routine. Selon une étude GFK, ces derniers ont pris en moyenne 16,4 jours de vacances en 2017. Un autre sondage réalisé en août et relayé par Ouest-France a révélé que la moitié des actifs américains culpabilisent de prendre des vacances.
Une solution imparable
Pour remédier à cette déplorable situation, certaines entreprises américaines ont su trouver le moyen idéal. La société FullContact, spécialisée dans la gestion des fiches-clients, propose ainsi de payer ses salariés pour qu’ils partent en congé. Une prime annuelle de l’ordre de 7 500 $ (dans les 6 500 €) est offerte en retour. Néanmoins, cette généreuse rémunération ne peut être touchée que sous certaines conditions. En effet, l’employé devra complètement couper les ponts avec son travail. Prendre de vraies vacances requiert certaines concessions : pas de mails ni d’appels ni de SMS professionnels, soit une retraite déconnectée, des vacances sans internet. En cas de non-respect de cet accord, la prime est à rembourser. En sept ans, FullContact n’a jamais eu à ré-encaisser cette somme.
L’utilité des congés
Pourquoi une entreprise forcerait-elle ses employés à partir en vacances, quitte à les payer gracieusement ? Pour la simple raison qu’en en revenant, les salariés sont plus productifs. Ils reprennent le travail avec plus d’enthousiasme, comme l’explique le directeur du service de communication de FullContact au Washington Post. Ainsi, les performances au travail augmentent considérablement et les résultats sont meilleurs. Si FullContact se démarque avec le montant de sa prime, elle n’est pas la seule à appliquer cette méthode. Airbnb, l’agence TourRadar et Clyde Group font aussi partie du lot, avec une rémunération de congé de 2 000 $ en moyenne. Comme quoi le bien-être des salariés en entreprise est important.