À Los Angeles, c’est dans un parking que des mini-maisons ont été installées. Elles sont gérées par l’ONG Hope of the Valley. Ces “tiny house” sont destinées à accueillir les sans-abris de la ville. L’enjeu principal est de faciliter la transition entre la rue et le logement permanent pour les SDF.
La ville de Los Angeles a décidé d’avancer dans sa campagne d’aide aux sans-abris. Des maisonnettes ont été installées dans un parking du quartier de Tarzana. Les sans-abris peuvent profiter de ce village temporaire pour se reconstruire. Ils peuvent y vivre en toute sécurité et réfléchir à comment trouver un travail et un logement ?
Mini-maisons pour sans abris
Après le camion en urgence qui a été mise en place pour loger les SFD, viennent les mini-maisons installées à Los Angeles. 76, c’est le nombre de mini-maisons pour aider les SDF à se reconstruire. Ce village vient en complément aux nombreux autres abris temporaires créés ces dernières années. Pour rappel des initiatives similaires ont déjà été lancées dans d’autres endroits de la Californie :
- San José ;
- Seattle.
Concernant ce village à Tarzana, il a été financé par la ville de Los Angeles. Chaque maisonnette coûte 6 500 $. Grâce aux investissements réalisés, les bénéficiaires profitent d’un logement constitué d’une pièce de 6 m² et pouvant être monté en 90 mn. Elle est équipée de deux couchettes, d’étagères, d’un climatiseur et d’un chauffage. Pour les toilettes et les douches, ceux qui habitent le village utilisent les espaces communs qui sont également dotés de machines à laver dernier cri.
Village pour sans-abris accompagné par un programme de travail
Comme le plan "zéro SDF" exemplaire de la Finlande, l’installation de ce village est accompagnée d’un programme de travail. Les sans-abris doivent travailler pour un programme d’entraide destiné à les faire sortir de la précarité. Concrètement, ils peuvent résider dans les petites maisons pendant trois mois renouvelables. Le but étant de leur permettre de trouver un logement permanent. Par ailleurs, certaines personnes profitent de leur passage au village pour se former. Elles veulent retrouver un emploi leur permettant d’avoir une vie stable.
Village sécurisé
Les ressentis sont les mêmes pour les habitants du village. Le sentiment de sécurité est revenu. Le site est gardé 24 heures sur 24 et ils peuvent vaquer à leurs activités sans avoir peur pour leur sécurité. Tel est le cas de Zuri-Kinshasa Maria Terry, une ancienne strip-teaseuse de 46 ans. Elle s’est retrouvée à la rue après avoir été atteint par la Covid-19. Elle attendait avec impatience la naissance de la résidence pour se reconstruire. Désormais, elle veut se former pour devenir agent immobilier.
Mini-maisons pour les symptômes et non pour le fond
L’ouverture de ce village pour sans-abris a provoqué des réactions mitigées. Les ONG travaillant auprès des SDF ne doutent pas que ces petites maisons ne soient d’une très grande aide. Toutefois, elles estiment qu’il s’agit d’une solution adaptée pour beaucoup sur le moment, même si elle ne règle pas le vrai problème. Pour ces organismes, le fond du problème est la pauvreté et les inégalités entre les riches et les pauvres. De ce fait, trouver des logements abordables dans la ville devient de plus en plus difficile.