Les Américains ont tranché. Mardi 8 novembre 2016, à l’issue d’une campagne houleuse et d’un scrutin plein de surprises, le peuple des Etats-Unis a désigné le candidat républicain, Donald Trump, pour succéder à Barack Obama à la Maison-Blanche. Retour sur une élection mouvementée.
Avec au moins 278 grands électeurs - sur les 270 requis - contre 219 à sa rivale Hillary Clinton, l’accession de Donald Trump à la présidence étasunienne, le 20 janvier prochain, ne fait plus de doute. Le vote du collège électoral, regroupant l’ensemble des grands électeurs désignés ce mardi, aura lieu pour sa part le 12 décembre 2016.
Les « swing states », clés de la victoire de Donald Trump
L’élection du Républicain est une surprise, tant les sondages donnaient la Démocrate Hillary Clinton en tête des intentions de vote dans la plupart des cas. Pourtant, Donald Trump s’est imposé, contre toute attente, dans la majorité des swing states, ces « états indécis » qui peuvent à tout moment faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. En remportant notamment la Pennsylvanie, l’Ohio, l’Iowa, la Caroline du Nord et la Floride, Donald Trump s’est assuré la victoire. La Floride, en effet, est un état-clé qui rapporte 29 grands électeurs.
Contrairement à Barack Obama, Trump aura les pleins pouvoirs
A la différence de son prédécesseur Barack Obama, Donald Trump pourra compter sur le soutien du Congrès : ses deux composantes, le Sénat et la Chambre des représentants, étaient également renouvelées en partie à l’occasion du scrutin de ce mardi, et devraient conserver leur majorité républicaine. Ceci permettra au nouveau président de bénéficier d’une grande marge de manœuvre pour appliquer son programme - contesté par une partie de l’électorat. Pour rappel, durant la campagne, le candidat Trump avait multiplié les promesses fracassantes, comme construire un mur entre les Etats-Unis et le Mexique ou encore fermer totalement les frontières de son pays aux musulmans.
« Je vous promets du bon boulot »
Dans une première allocution prononcée quelques temps après l’annonce des résultats quasi-définitifs, Donald Trump a rendu hommage dans un premier temps à sa rivale malheureuse, Hillary Clinton : « Nous lui devons énormément pour ce qu’elle a fait pour notre pays », a-t-il déclaré, après l’avoir félicitée pour « une campagne dans laquelle elle s’est battue jusqu’au bout ». Le Républicain a promis d’être « le président de tous les Américains » et a tendu la main à tous ceux qui n’avaient pas voté pour lui. « Nous devons reprendre en main le destin de notre pays, avoir de grands rêves, viser les étoiles ». Hillary Clinton, pour sa part, aurait téléphoné à Donald Trump pour reconnaitre sa défaite.