L'association de consommateurs UFC-Que Choisir vient d'assigner devant le tribunal de grande instance de Paris les réseaux sociaux Facebook, Twitter et Google. En causes : les clauses d'utilisation des trois géants, qui seraient "toujours aussi inaccessibles et illisibles".
L'association française de défense des consommateurs UFC-Que Choisir a fait savoir ce mardi dans un communiqué qu'elle assignait en justice Facebook, Twitter et Google compte tenu de leurs clauses, jugées "abusives" et "illicites". Pour rappel, l'association avait déjà mise en demeure les trois réseaux sociaux en juin 2013 de façon à ce qu'ils changent leurs conditions générales d'utilisation. Mais même après plusieurs mois de bras de fer et en dépit des avertissements, ces derniers se cramponnent à leurs clauses. Selon l'association, les conditions générales d'utilisation ne joueraient pas la transparence et noieraient notamment l'internaute dans une centaine de liens hypertextes, renvoyant la plupart du temps vers des pages en anglais.
En outre, chose dont il a été largement question ces dernières années, les réseaux continueraient de s'autoriser, d'après l'UFC-Que Choisir, la collecte, la modification, la conservation ou encore l'exploitation des données des utilisateurs et celles de leur entourage. Dans ce cadre, ces derniers s'accorderaient, sans l'aval des utilisateurs, une sorte de licence mondiale, illimitée et sans rémunération, leur permettant d'exploiter à loisir les informations des utilisateurs. Problème : cette exploitation donnerait lieu à la communication de données à de nombreux partenaires économiques.
L'UFC-Que Choisir incite les consommateurs à se mobiliser
Devant pareil abus, l'association souhaite que le juge français ordonne la suppression ou la modification des trop nombreuses clauses litigieuses dictées par ces sociétés. Et que les consommateurs se mobilisent pour garder le contrôle de leurs données. À cet effet, une pétition a d'ailleurs été mise en ligne. Son nom : "Je garde la main sur mes données".