Les produits transformés peuvent potentiellement contenir des substances néfastes pour la santé. Les médicaments n’échappent pas à cette suspicion. Pourtant, par principe, un médicament est censé être un porteur de soin et de bien-être, ce qui ne semble pas toujours être le cas selon une annonce effarante. En effet, une analyse des composants chimiques des médicaments les plus courants confirme la présence d’une nanoparticule déjà qualifiée de cancérigène dans l’alimentation. Le dioxyde de titane, banni du secteur agroalimentaire en 2020, est loin d’avoir déserté les radars.
Selon le média Kali, spécialisé dans la consommation, près de 800 médicaments en France utilisent encore cette substance jugée dangereuse pour l’organisme. Le point sur cette découverte.
Interdit dans l’agroalimentaire, toléré dans la pharmaceutique ?
Nanoparticule à problème, le dioxyde de titane ne devrait logiquement plus avoir sa place dans la consommation. Les faits remontent à 2016, lorsque l’Anses établit après analyse la dangerosité de cette substance en tant qu’additif alimentaire. Ce n’est alors pas la première fois que le dioxyde de titane se retrouve sous les feux des projecteurs à cause de ses potentiels effets néfastes. En effet, en 2006, la nanoparticule intègre le CIRC (centre de recherche sur le cancer) sur la liste des substances probablement cancérigènes. Il aura néanmoins fallu attendre le 1er janvier 2020 pour que le dioxyde de titane, en tant qu’additif alimentaire, soit officiellement interdit d’usage dans le secteur alimentaire.
Une substance dangereuse dans des produits destinés au soin
Sachant que le CIRC a réévalué le niveau de dangerosité du dioxyde de titane en 2021, le qualifiant par la suite de cancérigène certain, la présence de la nanoparticule dans près de 800 médicaments français pousse à l’interrogation. Depuis 2020 en France et 2021 dans toute l’Union européenne, cette nanoparticule, indubitablement mauvaise pour la santé, est exclue de l’industrie agroalimentaire. Pourtant, selon un rapport du magazine Kali, en collaboration avec l’association AVICENN, l’utilisation de la substance dans la fabrication de nombreux médicaments du quotidien est toujours d’actualité. Spasfon, Doliprane, Imodium ne sont que quelques-uns des 800 produits pointés du doigt. Comme si cela ne suffisait pas, certains dentifrices pour enfants contiendraient même du titane.
Une nanoparticule sans intérêt médical, purement esthétique
S’il servait d’additif optionnel dans l’industrie alimentaire, le dioxyde de titane dans les médicaments est tout sauf indispensable. D’un point de vue médical, la nanoparticule n’a pas le moindre intérêt, ce qui est loin de surprendre de la part d’une substance chimique classée cancérigène certaine. En réalité, il n’est utilisé par les laboratoires pharmaceutiques que dans un but esthétique. Le dioxyde de titane sert notamment à blanchir les produits et à les rendre plus brillants. Toutefois, au vu des conséquences liées à son ingestion, l’utilisation de la nanoparticule dans les médicaments est-elle réellement pertinente ? Pour l’heure, se tourner vers les médicaments sans dioxyde de titane, ou encore des crèmes solaires bio minérales sans nanoparticules, est préférable.