Vantée pour sa pureté, l’eau en bouteille est souvent préférée à celle du robinet. Pourtant, ce type de conditionnement représente une menace potentielle pour la santé des consommateurs. Une étude récente a en effet révélé une contamination au plastique des produits de plusieurs grandes marques. Faisons le point.
Selon des chercheurs américains, des microparticules de plastique sont présentes dans l’eau minérale de plusieurs grandes marques. L’étude a porté sur des produits vendus dans neuf pays. Sur les échantillons testés, plus de 93% ont été contaminés au plastique. Toutefois, les chercheurs se penchent encore sur l’effet de ces particules sur la santé des consommateurs. Cette nouvelle nous rappelle toutefois que l'eau du robinet est souvent meilleure que celle en bouteille !
Contamination au plastique ?
Une équipe de scientifiques américains ont analysé 250 bouteilles d’eau minérale vendues dans neuf pays. Les tests se sont entre autres focalisés sur des produits de plusieurs marques mondialement reconnues comme San Pellegrino, Aqua, Évian, Dasani, Nestlé Pure Life ou Aquafina. Au terme de l’étude, 93% des échantillons se sont révélés contaminés par des microparticules de plastique, notamment le PET (polytéréphtalate d'éthylène), le nylon et le polypropylène. Ces particules sont déjà accusées de polluer massivement les océans.
Selon les chercheurs, chaque litre d’eau minérale en bouteille contiendrait en moyenne 10,4 particules mesurant environ 0,10 mm. Les responsables des enseignes concernées ont jugé ces chiffres comme étant largement surestimés. Néanmoins, ils n’ont pas contredit les résultats de l’étude ni nié la possibilité d’une contamination de leurs produits.
Origine de la contamination
Les particules de plastique présentes dans l’eau minérale proviendraient “de la bouteille elle-même, de son bouchon ou du processus industriel d'embouteillage” selon la responsable de l’étude, la professeure de l'université de l'État de New York, Sherri Mason. Cependant, des tests réalisés sur de l’eau conditionnée dans des bouteilles en verre ont aussi révélé la présence de particules de plastique.
Publiés sur le site Orbmédia en septembre 2017, de précédents travaux avaient également détecté des traces de microparticules de plastique dans l’eau du robinet. Vu l’ampleur de la contamination, les scientifiques s’inquiètent en raison de la méconnaissance des effets de ces éléments sur la santé humaine. Comme l’explique Rolf Halden, le directeur du centre d'ingénierie de la santé environnementale de l’université d'Arizona, la majorité de ces particules de plastique sont trop grandes, donc ne peuvent pas atteindre la circulation sanguine. Toutefois, la présence de particules plus petites, pouvant traverser l’intestin, reste encore à prouver. Si tel est le cas, l’on pourrait craindre les effets secondaires liés à l’invasion physique des tissus.