À en croire une étude réalisée par les chercheurs d’un laboratoire de la Northeastern University de Boston, le virus Ebola pourrait se voir importer en France d’ici le 24 octobre, par le biais du trafic aérien. Un risque en tout cas évalué à 75 %.
Le virus Ebola pourrait-il arriver de façon durable dans l’Hexagone, prochainement ? À cette question, les scientifiques d’un laboratoire de la Northeastern University, à Boston, se montrent presque catégoriques : selon eux, la probabilité de l’arrivée du virus serait de 75 %, d’ici le 24 octobre. Pour arriver à un tel constat, l’équipe de chercheurs s’est appuyée sur le trafic aérien, mais également sur la vitesse de contagion, comme le met en évidence Reuters. Ainsi, la France arrive en tête des pays menacés par l’épidémie, devant la Grande-Bretagne (50 % de chances), la Belgique (40 %), l’Espagne et la Suisse (14 %).
Faudra-t-il réduire le trafic aérien ?
Ce taux de probabilité élevé n’est pas étonnant lorsque l’on connaît le nombre important de francophones présents dans des pays tels que la Guinée, le Sierra Leone ou encore le Liberia. Sans compter que les liaisons aériennes entre ces états et la capitale hexagonale sont nombreuses. À noter que la Grande-Bretagne n’est pas très loin derrière, entre autres compte tenu de l’affluence de son aéroport londonien de Heatrow, qui figure parmi les plus empruntés au monde.
À noter cependant que ce résultat effrayant et pour le moins alarmiste de75 % n’est valable, selon les scientifiques, qu’à la seule condition que le trafic aérien ne désemplisse pas. De fait, si les autorités choisissaient de limiter les voyages entre Europe et Afrique, le risque d’une exportation du virus Ebola s’effondrerait considérablement. Par exemple, le fait d’annuler 80 % des vols ferait tomber le risque à 25 % en France, et à 15 % en Grande Bretagne. Reste qu’un tel choix serait une catastrophe pour le travail humanitaire, comme le mettent en évidence les ONG.
Sources : lci, lesechos, nouvelobs, northeastern.edu