Même si l’OMS n’a pas encore donné son accord quant à la validité du vaccin canadien contre le virus Ebola, qu’elle juge toutefois "prometteur", la société à l’origine du traitement table sur une commercialisation dès le mois de décembre.
Jusqu’à présent, le vaccin expérimental canadien n’a fait l’objet de tests que sur des animaux. Et alors que des doses de celui-ci ont été fournies par le Canada à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en Afrique de l’Ouest, ces dernières n’ont pas encore été utilisées.
Reste que l’OMS admet que les essais menés sur des animaux avec le vaccin CSV-EBOV du laboratoire de Winnipeg se sont révélés concluants, sans pour autant avoir donné le feu vert pour des tests humains. Ce vaccin serait ainsi considéré par l’OMS comme l’un des plus prometteurs en sa possession.
Une commercialisation dès décembre ?
Réfutant une précédente information, le Canada a indiqué qu’aucun problème de droits sur la commercialisation du vaccin n’empêchait son utilisation. Et le gouvernement d’ajouter qu’il en détient les droits de propriété intellectuelle. S’agissant des droits de commercialisation, ceux-ci appartiennent à l’américain NewLink Genetics, installé en Iowa (États-Unis). À l’heure actuelle, la société ferait tout son possible pour hâter les essais cliniques, en vue d’une commercialisation dès le mois de décembre.
Rappelons que l’épidémie du virus Ebola en Afrique de l’Ouest a entraîné le décès de 3 900 personnes, d’après les derniers chiffres de l’OMS du 5 octobre. Toutefois, aucun traitement n’est pour l’instant homologué pour lutter contre le virus. Mais de multiples antiviraux et vaccins, pour l’instant au stade expérimental, pourraient prochainement ralentir l’épidémie. De nombreux essais devraient notamment être intégrés au programme de l’OMS.