Chaque jour, la peur d’Ebola semble un peu plus s’emparer des Français. Pourtant, comme vient de le rappeler l’OMS, il n’y a, en tout cas pour nous, pas lieu de s’inquiéter. Explications.
Comme nous vous l’indiquions il y a quelques jours, Ebola, rapproché par certains spécialistes de l’hépatite C en matière de propagation, est nettement moins contagieux que ce s’imaginent la plupart. Il y a peu, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a souligné à ce titre que le risque de transmission était "faible". Ce qui n’empêche pas nombre de Français de tomber dans la psychose, préférant éviter les transports en commun pour ne pas toucher la barre du métro, hésitant à porter un masque ou se méfiant d’une personne enrhumée.
Reste que la contraction de la maladie ne peut être entraînée que par un contact physique direct avec les liquides biologiques et autres sécrétions – entendre les vomissements, les selles, l’urine, le sang ou encore le sperme – des individus touchés par Ebola et en ayant déjà développé les symptômes.
242411846-Infographie-de-l-OMS-modes-de-transmission-d-Ebola-symptomes-et-prevention-pdf.pdf by Pratique118000
Que faut-il comprendre par contact direct ?
Pour le Centre national de références des fièvres hémorragiques virales (CNR), la transmission s’effectue surtout par la peau et via les muqueuses, comme la bouche ou les yeux. Les scientifiques ignorent pour l’heure si le virus passe en transcutané, via les pores ou si une microlésion est nécessaire. Cependant, aucune crainte à avoir s’agissant par exemple dans le métro : les voyageurs sont habillés et non pas peau contre peau, comme l’expliquent les chercheurs.
Le virus ne se transmet pas dans l’air
Bien que les spécialistes admettent qu’une contamination par contact indirect peut exister, aucun cas n’a pour l’instant été mis en évidence lors des précédentes épidémies. À l’inverse de la grippe, par exemple, aucune transmission aérienne ne peut avoir lieu. À moins cependant qu’une personne contaminée ne tousse – à noter que les éternuements ne sont pas compris dans les symptômes – à quelques centimètres de la bouche d’une autre personne, le risque est inexistant, du moins en France.
Quid de la contagiosité de la sueur ?
Toujours d’après le CNR, un malade ne tousse ni ne vomit dans les heures qui suivent sa contamination. Sa seule sécrétion contaminante pourrait être sa sueur, mais dans une très faible mesure. Il faut savoir que le virus Ebola ne résiste pas dans un espace sec. Ainsi, la sueur d’une personne touchée sur une poignée de porte ne peut être contaminante sur le long terme. À noter que personne n’avait été contaminé lorsqu’un malade libérien avait pris l’avion.
Du danger des vomissures et excréments
Toutefois, Ebola met très longtemps à disparaître au sein d’un environnement organique. Par exemple, dans le cas des vomissures et des excréments, pas moins d’une semaine est nécessaire avant que ne s’effondre la charge virale.
Peu de chance de croiser quelqu’un de très contagieux
Il faut savoir que les personnes touchées sont plus contagieuses à mesure que la maladie s’aggrave. Du fait, notamment de l’augmentation de la charge virale. Néanmoins, au moment où la maladie en est à ce stade, les personnes touchées sont beaucoup trop épuisées pour se mouvoir. De fait, les malades se déplacent quand leurs symptômes sont légers, autrement dit quand ils ne sont pas très contagieux.