La ministre de l'Energie Delphine Batho a annoncé que l'interdiction d'éclairage nocturne des bâtiments non résidentiels sera appliquée à partir du 1er juillet 2013, et tout au long de l'année. Annoncée en novembre, cette mesure vise à économiser l'équivalent de la consommation électrique annuelle de 750 000 ménages. Elle fait partie du plan de réduction de la part de nucléaire dans la consommation française d'énergie qui s'appuie à la fois sur des mesures d'économies et sur le développement d'énergies renouvelables alternatives.
"Ce texte fait de la France l'un des pionniers en Europe dans ce domaine" a déclaré la ministre. Selon le communiqué, il permettra d'éviter le rejet de 250 000 tonnes de CO2. Un débat sur la transition énergétique devrait se tenir et déboucher sur une loi de programmation en octobre, qui définira la méthode selon laquelle la France mettra en œuvre les engagements du gouvernement. Les éclairages des locaux commerciaux pourront faire l'objet de dérogations du préfet, comme pour l'ouverture le dimanche, à l'occasion des fêtes de fin d'année ou dans les lieux touristiques. Par ailleurs, l'éclairage public n'est pas concerné par ce texte.
Outre qu'elle permet d'économiser - beaucoup - d'électricité, et donc de préserver l'environnement contre le réchauffement climatique entre autres, cette mesure va aussi faire plaisir aux défenseurs de la nuit. En effet, de nombreuses associations appellent depuis longtemps à faire cesser l'éclairage nocturne pour lutter contre la pollution lumineuse. Outre qu'elle nous cache les étoiles, la pollution lumineuse est considérée comme nocive pour les animaux et les humains, car elle trouble les rythmes biologiques naturels et perturbe l'environnement.
L'interdiction des éclairages nocturnes est donc une bonne nouvelle pour les portefeuilles, pour la planète, mais aussi pour les grenouilles, les papillons et les humains, du moins ceux qui dorment la nuit.