La démocratie dès l’enfance, tel est le leitmotiv des écoles Sudbury implantées un peu partout dans le monde. Dans ces établissements particuliers, élèves et adultes sont égaux et décident eux-mêmes de leur emploi du temps.
La première école Sudbury a vu le jour en 1968 à Framingham, dans le Massachusetts (Etats-Unis). Ses principes ont traversé les frontières et une trentaine d’établissements de ce type sont aujourd’hui recensés dans le monde.
La démocratie directe
L’un des principes régissant les écoles Sudbury est la démocratie directe. Ainsi, aucun programme éducatif n’est établi et chaque élève définit ce qu’il va faire de son temps. Les élèves peuvent ainsi discuter entre eux, jouer ou ne rien faire. La méthode est fondée sur un postulat, selon lequel un enfant jouissant d’un réel droit démocratique dès l’âge scolaire sera aisément capable de vivre en démocratie à l’âge adulte.
L’apprentissage par l’expérience
Pour les adeptes de ce système d’éducation, les enfants disposent naturellement des compétences nécessaires pour entrer dans la vie d’adulte, mais manquent d’expérience. Les aînés sont donc là pour les “guider”. Les jeunes élèves apprennent des plus âgés et inversement. Il arrive ainsi que des enfants demandent de l’aide aux plus grands pour apprendre à lire, par exemple. Comme pour d’autres pédagogies alternatives, celle-ci exclut toute évaluation et bulletin de notes.
Une percée en France
Ces “écoles démocratiques” gagnent désormais la France avec la première strucutre créée à Dijon en 2014 sous le nom de La Croisée des Chemins. Elle a inspiré l’École Dynamique établie à Paris depuis 2015 et l’école Nikola Tesla à Lyon. Cependant, de nombreux parents redoutent l’idée que leurs enfants décident de leurs propres activités, voire finissent par ne rien faire. Pour parer à cette situation, plusieurs activités sont tout de même prévues, comme le souligne Fleur Mathet-Jolly, fondatrice de La Croisée des Chemins.