Mike Pence et Tim Kaine ont été choisis pour accompagner respectivement Donald Trump et Hillary Clinton dans la course à la Maison Blanche. Si la Constitution américaine n’accorde qu’un rôle assez faible au vice-président, le colistier s’impose comme une figure particulière du système politique.
Destiné à devenir vice-président en cas d’élection, le colistier est choisi par le candidat à la présidence pour compenser ses éventuelles carences. Il est donc un acteur essentiel de la campagne présidentielle.
Un rôle ambigu
Élu par le Collège électoral des États-Unis pour un mandat de quatre ans, le vice-président n’est doté d’aucun rôle exécutif. Depuis toujours, sa fonction est essentiellement procédurale. Bien qu’il préside le Sénat, il ne peut pas intervenir dans les débats qui s’y déroulent. Cependant, ce “numéro deux” occupe de plus en plus de place depuis le nouveau modèle insufflé par Walter Mondale, vice-président de Carter entre 1977 et 1981. Depuis, quelques vice-présidents se sont démarqués en faisant bouger les lignes. Al Gore, notamment, a traité des sujets d’environnement et s’est vu attribuer un rôle primordial dans la réforme de l’État. Au moment de la campagne, le choix du colistier s’avère une véritable décision stratégique. En effet, cet acteur est appelé à apporter une certaine complémentarité au candidat qu'il accompagne.
Une place stratégique
Selon l’article 2 de la Constitution américaine, le vice-président doit remplacer le président “en cas de destitution, de mort ou de démission, ou de son incapacité d’exercer les pouvoirs”. Il peut ainsi devenir à tout moment le chef d’État. Quatorze vice-présidents sont parvenus à la tête des États-Unis, dont neuf à la suite d’un décès ou d’une démission. Par ailleurs, la vice-présidence représente également un moyen de se positionner en vue de la prochaine élection.
Sources : les-yeux-du-monde.fr, parismatch.com, rfi.fr