Une étude menée par le Centre d’études de l’emploi montre que les entreprises qui versent des primes d’intéressement à leurs salariés accordent moins d’augmentations individuelles.
Dans une étude intitulée L’impact des dispositifs collectifs de partage des bénéfices sur les rémunérations en France, le Centre d’études de l’emploi a étudié les conséquences des primes d’intéressement sur les salaires en France entre 1999 et 2007. Conclusion : dans les entreprises qui pratiquent le versement d’une prime à l’intéressement, cette dernière a tendance à se substituer aux augmentations de salaire.
Des effets similaires sur les salaires
Le Centre d’études de l’emploi (CEE) a suivi deux groupes d’entreprises pendant 8 ans. Dans l’un d'entre eux, les entreprises pratiquaient le versement de la prime à l’intéressement, tandis que les sociétés de l’autre groupe pratiquaient l’augmentation des salaires de leurs employés. Dans les deux cas, la rémunération globale des salariés a progressé de façon identique, mais par des moyens différents : la prime à l’intéressement d'un côté, et les salaires de l'autre.
Ce constat a permis au CEE de conclure que la prime à l’intéressement a tendance à remplacer les augmentations de salaires dans les entreprises où elle est mise en place. L’avantage de cette substitution, pour les entreprises, est que la prime à l’intéressement varie en fonction de leurs résultats. À l’inverse, il est impossible de revenir sur une augmentation de salaire. Pour les entreprises, la prime à l’intéressement permet donc d’améliorer la rémunération globale des salariés sans que le coût du travail ne devienne trop cher.
Sources : 20 Minutes, Centre d’études de l’emploi