Alors que les salariés européens manifestent actuellement un regain d'optimisme face à l'avenir de leur entreprise, les Français seraient les plus maussades d'après un baromètre Edenred-Ipsos.
Selon la 9ème édition du baromètre Edenred-Ipsos sur le bien-être et la motivation des salariés, huit salariés européens sur dix se diraient heureux au travail. Et même si 71 % se disent également motivés par leur emploi, ce pourcentage tomberait à 62 % en France. D'ailleurs, plus de 50 % des Français se diraient insatisfaits de la reconnaissance de leur investissement dans leur job, tandis que 42 % jugeraient qu'ils ne sont pas assez estimés ou respectés par rapport au travail qu'ils fournissent. Enfin, plus de 60 % des employés seraient déçus de leur rémunération.
Le salaire, principale préoccupation des salariés européens
Sans surprise, c'est le salaire qui est la première préoccupation des employés européens, tandis que le maintien de l'emploi reste en deuxième place. En comparaison aux précédents baromètres, le doute ne cesse d'augmenter, notamment dans les pays du Sud tels que l'Espagne ou l'Italie. À ce titre, la plupart des salariés ne prévoient pas de quitter leur entreprise : près de 7 belges sur dix n'ont ainsi pas songé en 2014 quitter leur poste actuel, au même titre que 62 % des Allemands, 63 % des Italiens, 61 % des Espagnols et 57 % des Français.
Un autre sujet d'inquiétude toujours plus pesant : la limite entre vie privée et vie professionnelle, sans cesse remise en question par le développement des nouveaux outils de communication. À l'heure actuelle, près de 7 salariés sur dix indiquent être pris par leur travail en dehors de leurs horaires professionnels, tandis que 62 % se disent parfois contraints de solutionner des problèmes personnels depuis le travail. Un phénomène particulièrement présent parmi les dirigeants européens puisque plus de 90 % des tops managers et 84 % des managers travaillent en dehors de leurs horaires professionnels. De fait, près de 80 % de ces derniers doivent solutionner des problèmes personnels depuis leur bureau.
Sources : ipsos, leparisien, lesechos