Alors que le voyage en avion n'a, d'après les spécialistes, jamais été aussi sûr, une étude ambitieuse portant sur les turbulences dans les couloirs aériens montre que le réchauffement climatique pourrait avoir une incidence considérable sur la fréquence des secousses pendant les vols.
Doit-on se préparer à une augmentation des turbulences en avion ? C'est en tout cas ce que suppose une étude relayée par l'International Business Times et réalisée par les scientifiques Paul D. Williams et Manoj M. Joshi. Pour mener à bien cette dernière, les chercheurs se sont surtout focalisés sur le couloir aérien de l'Atlantique nord, un carrefour aérien comptant quelques 600 vols par jour entre le vieux continent et l'Amérique. Résultat : grâce à des simulations climatiques, les deux scientifiques sont parvenus à conclure que les turbulences pourraient être deux fois plus récurrentes d'ici 2050.
Outre des trous d'air plus réguliers, la puissance de ces perturbations devrait elle aussi augmenter de 10 % à 40 %. Cependant, rassurent les chercheurs, cette recrudescence des turbulences ne sous-tendra probablement pas le même regain de sensations au niveau du ressenti des passagers.
Qui est responsable d'un tel phénomène ?
À en croire le duo de scientifiques, l'origine de cette augmentation n'est autre que l'aviation, entre autres. En effet, le dioxyde de carbone rejeté dans l'atmosphère par les compagnies aériennes joue un rôle crucial, comme le met en évidence le Scientific American. Ainsi, le climat se venge des avions, ironisent Williams et Joshi.
Les conséquences de ces turbulences ne sont pas anodines pour les voyageurs, comme pour les appareils des compagnies aériennes. En témoigne le coût relatif aux réparations – engendrées par les turbulences – qui aurait atteint 150 millions de dollars, toujours selon les chercheurs. Un chiffre qui devrait augmenter considérablement d'ici quelques années.
Les avions, des appareils capables de résister à de très fortes secousses
Voilà quelques années, le pilote de ligne François Grangier tempérait dans un chat du journal Le Monde les craintes des internautes apeurés par les voyages en avion. Selon ce dernier, les avions sont conçus de façon à résister aux plus fortes turbulences. En d'autres termes, le seuil de rupture d'un appareil classique se situerait ainsi bien au-delà du seuil de confort à l'intérieur de la cabine.
Néanmoins, d'après le pilote, un commandant de bord doit toujours s'attendre au pire. Raison pour laquelle il demande bien souvent à ses passagers d'attacher leur ceinture, et ce même si les turbulences n'ont aucune conséquence sur le bon déroulement du vol.
Et même si les turbulences sont parfois difficiles à prévoir, il est toutefois possible d'en devancer les conséquences. Il est dans ce cas important d'apprendre à bien respirer et de rester attaché. À noter que WikiHow donne de nombreuses astuces pour mieux faire face à ce genre de situation. Comme par exemple de ne pas oublier en cas de turbulences de ranger tous les objets se situant sur la tablette et d'écouter avec attention les indications du commandant de bord.
Sources : International Business Times, Slate, Executive Travel Magazine, WikiHow