Les enfants surdoués, affectueusement surnommés “zèbres” par la psychologue Jeanne Siaud-Facchin, fascinent par leur intelligence largement au-dessus de la moyenne. Malgré leur particularité, certains enfants intellectuellement précoces rencontrent des difficultés.
D’après les derniers chiffres publiés par la psychologue spécialiste des surdoués, près de 450 000 zèbres seraient scolarisés en France. Ils sont considérés comme des personnes à haut potentiel.
Des cas rares
Un enfant est qualifié de surdoué dès lors que son quotient intellectuel (QI) dépasse 130. D’après les statistiques, le QI moyen de la population se situerait à 100 et 68% des Français auraient un QI situé entre 85 et 115. Les personnes ayant un QI supérieur à 130 ne représenteraient que 2,1% de la population. Pour information, le quotient intellectuel ne mesure pas l’intelligence, mais permet d’évaluer les capacités intellectuelles d’une personne par rapport à d’autres du même âge.
Des capacités hors du commun
Selon Jeanne Siaud-Facchin, les enfants surdoués se distinguent par leur intelligence particulière, notamment grâce à leur fonctionnement intellectuel différent. À la différence du commun des mortels, ils auraient un système de pensée en arborescence et non linéaire. Chaque donnée donne ainsi naissance à de nouvelles idées, et ce, en permanence. Leur cerveau droit serait également prédominant, ce qui favoriserait l’intuition, la créativité et l’émotivité. Ils auraient aussi une capacité de mémorisation plus développée, aussi bien à court terme qu’à long terme. Les "zèbres" éprouveraient le besoin de tout comprendre.
Un besoin de compréhension
D’après Jeanne Siaud-Facchin, près d’un tiers des enfants surdoués se porteraient à merveille tandis que les individus du second tiers auraient des difficultés avec eux-mêmes ; ceux du dernier tiers seraient sujets à un échec scolaire grave. Un accompagnement et une compréhension de leur entourage seraient nécessaires pour aider les enfants en difficulté. En effet, les cinq sens des zèbres seraient plus développés et leurs émotions (colère, peur, anxiété, enthousiasme…) amplifiées. Leur lucidité par rapport à la fragilité du monde qui les entoure empêcherait certains de relativiser et de lâcher prise, ce qui aboutit à un état d’anxiété.