Les progrès réalisés dans la médecine permettent aujourd’hui à de nombreux prématurés de survivre. Malgré tout, ces bébés nés avant l’heure présentent des risques élevés de troubles neuromoteurs, voire de handicap physique.
Pour diverses raisons, près de 37% des bébés nés dans l’Hexagone n’arrivent pas à terme et doivent être sortis rapidement du ventre de leur mère. Zoom sur les risques encourus par les prématurés.
Des conséquences variées
Si les risques de décès à la naissance chez les prématurés sont non négligeables, les chances qu’ils ne présentent aucune séquelle ont augmenté grâce aux avancées technologiques en matière médicale. Toutefois, les chiffres publiés sur les conséquences possibles de la prématurité démontrent que près de 31% de ces bébés nés avant terme souffrent de troubles cognitifs comme la dyslexie, et 14%, de troubles moteurs. En effet, le développement du cerveau s’accélère au cours du dernier trimestre de grossesse. De ce fait, près de 11% des bébés nés avant la 33e semaine sont sujets à au moins un trouble sévère et 29% à un trouble modéré. Cependant, si les enfants nés après 32 semaines présentent des risques de décès et de handicap moindres, les grands prématurés (après 28 semaines) et les très grands prématurés (avant 28 semaines) y sont plus exposés. Chez ces derniers, le taux de décès avoisine 50% et seuls 36% des survivants ne présentent aucune séquelle.
Des facteurs aggravants
Si la période de naissance influe sur les risques de décès et les séquelles possibles, d’autres facteurs les aggravent. Ainsi, une lésion cérébrale due à l’immaturité du cerveau augmente le risque de présenter des séquelles. En outre, les prématurés ont un système immunitaire plus vulnérable que les bébés nés à terme et s’exposent à des risques d’infection. Ainsi, un bébé prématuré pourrait devenir asthmatique s’il attrape le virus respiratoire syncytial (VRS) responsable du rhume chez l’adulte. En outre, il peut présenter des handicaps moteurs s’il contracte une infection à sa naissance. Enfin, les soins lourds prodigués à l’hôpital peuvent aussi augmenter les séquelles. Un prématuré placé sous respiration artificielle risque par exemple de développer des cellules anormales au niveau de ses poumons et de souffrir d’insuffisance respiratoire.