Grâce aux vaccins, de nombreuses maladies potentiellement fatales ont été maîtrisées. Cela se traduit par des millions de personnes qui sont sauvées chaque année. Ce geste de prévention est vivement recommandé par les médecins.
Si l'efficacité des vaccins n'est plus à démontrer, certains détracteurs “anti-vaccins” invitent encore à une certaine méfiance envers cette pratique. Quoi qu'il en soit, vous ne pourrez pas échapper aux 11 vaccins obligatoires en 2018.
Les vaccins, à la fois individuels et collectifs
Les vaccins sont victimes de leur succès. En éloignant certaines maladies, les Français ont oublié leur efficacité. Ils ont oublié que sans ces petites piqûres, les maladies infectieuses pulluleraient. La coqueluche, la diphtérie, la poliomyélite et le tétanos continueraient de faire de nombreuses victimes tous les ans. Pourtant, le fait de se faire vacciner est un geste médical à la fois altruiste et civique. Le consentement vaccinal élimine tout risque potentiel pour une personne, mais aussi pour ses proches. Outre ceux qui décident volontairement de dire non aux vaccins, il faut savoir que certains individus immuno-déficients et les nourrissons ne peuvent tout simplement pas se faire vacciner. Pour ces derniers, la responsabilité revient à la mère qui doit se protéger elle-même pour éviter tout risque à son futur enfant. Le meilleur exemple est le cas de la Suède dans sa lutte contre la rougeole. Grâce à une pratique vaccinale incluant 95% de la population, cela fait maintenant 15 ans que cette infection n'a plus fait de victimes. Contre les épidémies de grippe, voici trois questions et réponses sur le vaccin antigrippal.
Une mauvaise réputation résultant d'un bénéfice invisible
Protégeant d'une maladie ou d'une infection avant qu’elle se manifeste, les vaccins ont une efficacité qui peut laisser dubitatif. Les malades ont tendance à se concentrer sur d'éventuels effets secondaires. Ce fut le cas des campagnes de vaccination contre la coqueluche qui, pour de mauvaises raisons, ont été considérées comme préjudiciables aux plus jeunes. Et contre le tabac, un vaccin est-il vraiment efficace pour arrêter de fumer plus rapidement ?
La confiance est nécessaire
Selon une récente étude publiée par Hugo Mercier et Helena Miton, psychologues cognitifs de l'université de Neuchâtel et du laboratoire Dynamique du langage de Lyon, les personnes ont tendance à éviter toute pratique envers laquelle elles n'ont pas d'opinion précise. Elles préfèrent rester neutres en ne se prononçant pas. Ce n'est qu'en cas de menace sérieuse qu'elles envisagent d'injecter une substance étrangère dans leur corps ou dans celui de leur enfant. À ce titre, le geste vaccinal est contre-intuitif et ne va pas de soi. Il nécessite une certaine abnégation ainsi qu'une confiance totale dans la pratique médicale et dans les autorités sanitaires.