Le site internet Boston.com vient de révéler que la première banque de selles d’Amérique avait vu le jour en 2012. Baptisée OpenBiome, cette entreprise indépendante à but non lucratif travaillerait sur un traitement médical novateur : la transplantation fécale.
Pensée sur le même principe que la banque du sang ou la banque du sperme, une entreprise médicale d’un nouveau genre a vu le jour en 2012 aux États-Unis. OpenBiome, de son nom, n’est autre que la première banque de selles. Non lucrative et indépendante, cette dernière a été imaginée pour expérimenter un traitement médical pas comme les autres : la transplantation fécale. À noter que cet institut, créé par Mark Smith, un post-doctorant du MIT, permet de tester et de fournir en conséquence des échantillons d’excréments à 122 hôpitaux répartis dans 33 états distincts, dans le cadre d’opérations.
Pour rappel, les scientifiques ont par le passé découvert que la transplantation fécale permettait la restauration des bonnes bactéries intestinales, mais également le départ d’une bactérie (C.diff) produisant des toxines responsables de la dégradation des intestins. Un phénomène qui entraînerait la mort de 14 000 Américains chaque année.
Mais une telle opération suppose l’utilisation de matière fécale humaine. C’est la raison qui a poussé Mark Smith à mettre au point cette fameuse banque de selles. Comme le met en évidence le scientifique, cette nouvelle forme de banque est donc comparable à une banque de sang, mais pour les excréments. Une façon de permettre aux personnes nécessitant une transplantation de ne pas avoir à traverser tout le pays en avion pour obtenir la matière fécale nécessaire.
OpenBiome paye 30 € pour la défécation du jour
En pratique, OpenBiome fait appel à des volontaires pour obtenir suffisamment de matière fécale. L’entreprise dépense ainsi 40 dollars (soit à peu près 30 €) en échange de la défécation du jour, dont le poids avoisine les 150 grammes pour 24 heures. Même si vos excréments ne valent pas encore de l’or – il faut actuellement compter 5 970 euros les 150 grammes du précieux métal –, sachez néanmoins que ceux-ci correspondent à la moitié de la valeur de l’argent (60 euros les 150 grammes).
Sources : boston.com, openbiome, slate