Selon une enquête réalisée le cabinet d'audit PwC et rendue publique mardi 22 avril, un employé inadapté à son poste ferait chuter les comptes de l'entreprise.
Les compétences des employés, lorsqu'elles sont inadaptées à un poste, pèseraient fortement sur les coûts de productivité et sur le recrutement supplémentaire. Non, il ne s'agit pas d'une déclaration du Medef mais du résultat d'une étude menée par le cabinet d'audit PwC destinée au réseau professionnel LinkedIn.
Anticiper les besoins à venir
Bien que la France ne soit pas le plus mauvais élève de l'étude, les entreprises nationales perdraient cependant pas moins de 2,45 milliards d'euros du fait de l'inadéquation de certains employés à leur poste. Une inadaptation qui serait induite par le manque de mobilité en interne et en externe, d'après PwC.
À noter que l'étude évoque par ailleurs d'autres facteurs comme le décalage entre les aptitudes des employés et ce que l'on attend d'eux. Pour PwC, ce phénomène n'est pas étonnant : les changements fulgurants de certains secteurs d'activité tels que les nouvelles technologies supposent une réactivité importante. Raison pour laquelle les employeurs doivent être en mesure de sélectionner des personnalités à même d'évoluer, mais également de leur offrir des évolutions de carrière ou des formations les aidant à remplir les tâches dont l'entreprise aura besoin par la suite.
PwC recommande aux employeurs de soutenir et encourager l'adaptabilité
L'enquête s'est basée sur cinq critères pour établir l'"index d'adaptabilité des compétences", parmi lesquels : le nombre moyen de changements de secteur d'activité par actif, le nombre moyen de postes occupés par actif ou encore le nombre de postes à pourvoir rapporté à la population du marché. Résultat : en France, 59 % des PDG souhaiteraient avoir davantage de salariés d'ici 2015 mais 69 % doutent que les "compétences clés" soient disponibles.
Afin d'éviter ce souci, PwC conseille aux employeurs d'"encourager, cultiver et soutenir l'adaptabilité" des employés afin de réaliser des embauches plus efficaces. S'agissant des demandeurs d'emploi, ces derniers devraient selon l'étude partir du principe qu'une carrière rectiligne n'existe plus et que les salariés français pourraient être nombreux à avoir plusieurs métiers dans des sociétés et pays différents.