L’Insee affirme dans une étude qu'entre le 1er janvier 2015 et le 1er janvier 2016, les décès ont augmenté et les naissances reculé en France. Mais bien que le nombre de morts soit à son plus haut niveau depuis la Seconde guerre mondiale, le bilan de 2015 ne serait en définitive pas si troublant.
66,6 millions, c’est le nombre d’habitants que comptait la France métropolitaine au 1er janvier 2016. En l’espace d’un an, selon l’Insee, le nombre de personnes a augmenté de 247 000 (+0,4 %), tandis que les décès ont augmenté et les naissances reculé. Dans le détail, la croissance annuelle de la population s’explique surtout par la différence entre naissance et décès, soit le solde naturel.
Or, ce solde est à son plus bas niveau depuis 40 ans, tandis que les décès en 2015 ont atteint 600 000 en 2015, soit 41 000 de plus que l’année précédente. Mais il faut comprendre que les personnes de 65 ans et plus sont toujours plus nombreuses, et qu’après 65 ans, le taux de mortalité est en hausse (grippe, canicule, etc.). C’est donc logiquement que l’espérance de vie recule : -0,4 an pour les femmes et -0,3 an pour les hommes. L’espérance de vie est dorénavant de 85 ans pour les femmes et de 78,9 ans pour les hommes. Mais l’Insee tempère en estimant qu’il n’est pas question pour autant d’un arrêt de la tendance à la hausse de l’espérance de vie. D’ailleurs, celle-ci a augmenté de 3,1 ans pour les femmes et de 5,1 ans pour les hommes en l’espace de 20 ans.
D’autre part, le recul de la natalité n’a rien d’alarmant. Avec 19 000 naissances en moins sur 2015, les naissances conservent un niveau important (800 000). À ce titre, l’Insee relève que ce phénomène est relatif au recul du nombre de femmes en âge de donner naissance depuis 1995. Même si la fécondité a également légèrement reculé avec 1,96 enfant par femme (2 en 2014), de même que les mariages.
Sources : insee, liberation