L'éditeur d'antivirus informatiques AVG vient de révéler que près de la moitié des parents espionnaient régulièrement leurs enfants sur les réseaux sociaux. D'après de nombreux psychologues, une telle pratique n'est pas saine.
Selon une étude réalisée par la société de sécurité informatique AVG, plus de 45 % des parents ont l'habitude de surveiller leurs enfants sur les réseaux sociaux. Est-ce pour autant une bonne idée, et quelles en sont les conséquences ? À l'heure où les nouvelles technologies prennent une place toujours plus importante dans notre quotidien, les parents ont désormais de nombreux outils à disposition pour s'assurer du bien-être de leur enfant. On connaissait pour cela le babyphone, les GPS dans les téléphones portables ou encore la caméra cachée pour espionner la nounou. Désormais, certain parent s'infiltre aussi sur Facebook ou Twitter pour suivre l'évolution de son enfant à l'adolescence. Une façon de répondre à toutes leurs questions : mon petit est-il violenté, populaire, a-t-il des amis ?
Outre la création de faux profils sur Facebook, certains parents poussent l'intrusion un peu plus loin, en utilisant notamment des logiciels spécialement développés pour espionner les enfants. Problème : ces derniers oublient bien souvent qu'entrer dans la liste d'amis de son enfant est une forme de violation de la vie privée et de l'intimité. Toutefois, la pratique ne date pas d'aujourd'hui et la lecture des journaux intimes en douce a toujours été répandue. Mais les dommages causés par ces habitudes sont toujours identiques : une perte de confiance s'installe petit à petit et un besoin de contrôle de la vie de son enfant s'interpose. Pourtant, à partir de l'âge de 13 ans, l'adolescent a besoin d'autonomie et commence à se détacher de ses parents pour se façonner sa propre identité, une nécessité qu'il est capital de comprendre et d'accepter.
Afin d'éviter cette perte de confiance et de ne pas détériorer la relation enfant/parent, les spécialistes conseillent aux parents de s'en tenir au rôle qui est le leur, de poser des limites et de donner des conseils. Ils ne doivent cependant en aucun cas devenir leur ami, et ce virtuellement ou non. Enfin, le parent ne doit jamais devenir le policier aux yeux de son enfant.