La générosité serait efficace pour se remonter le moral après une dure journée. Cette théorie résulte d’une étude menée par l’équipe du Dr Katherine Nelson,enseignante en psychologie à l’Université du Sud de Sewanee, dans le Tennessee.
Le Dr Nelson explique que les comportements prosociaux engendrent des émotions positives, plus que les petits plaisirs personnels que l'on s'octroie en pensant se réconforter. Aider son prochain procurerait en réalité davantage de satisfaction que se faire plaisir.
L’expérience
Pour vérifier sa théorie, le Dr Nelson et son équipe ont réalisé une expérience sur 473 volontaires répartis entre 4 groupes. Pendant 6 semaines, le 1er groupe devait réaliser des actions pour améliorer le monde, comme ramasser des déchets. Durant la même période, les membres du 2e groupe devaient faire plaisir à d’autres personnes, comme aider à préparer le dîner. Ceux du 3e groupe devaient s’autoriser des petits plaisirs et ceux du 4e ne devaient rien changer à leur quotidien.
Avant l’expérience, chaque participant a rempli une fiche permettant d’évaluer son niveau de bien-être social, psychologique et affectif. Pendant les 6 semaines, les émotions négatives ou positives ont également été consignées. Après l’étude, les volontaires ont complété une fiche similaire à la première en exprimant leurs ressentis.
La générosité au service du bien-être
Les résultats ont montré que les membres du 1er et du 2e groupe ressentaient des améliorations de leur moral et se sentaient mieux. D’après le Dr Nelson, leurs bonnes actions ont créé chez eux un sentiment de valeur et d’utilité. En revanche, ceux du 3e et du 4e groupe n’ont constaté aucune évolution de leur bien-être.
Ces résultats sont confortés par d’autres études ayant démontré les effets de la gentillesse sur la diminution du niveau de stress et de la tension artérielle. Selon le Dr Dacher Keltner, professeur de psychologie à l’université de Californie, l’altruisme provoque la sécrétion de la dopamine, l’une des hormones du plaisir. D’après ce scientifique, cette nouvelle étude détruit le mythe selon lequel il faut se focaliser sur soi-même pour avoir une belle vie.