Selon une note du Centre d'analyse stratégique (Cas), la répartition traditionnelle des rôles entre pères et mères est toujours très présente en France, bien que l'on trouve des configurations plus égalitaires. Pour palier ces déséquilibres, le Cas incite à des "arrangements personnalisés" entre parents en cas de divorce.
Ces dernières années, l'image ancestrale du papa absent s'est vue largement adoucie avec l'émergence de ceux qu'on appelle désormais communément les "nouveaux pères". Mais la réalité est tout autre : des études récentes ont montré que ces papas poules ne représentaient qu'une part infime de la population française.
Divorce : un père absent
Entre 1999 et 2010, la participation des pères aux soins des enfants ne s'est accrue que de 5 minutes par jour en moyenne. Alors qu'une mère consacrera 2h par jour à son "travail parental" (3h avec un enfant de moins de 3 ans), un père ne passe qu'1h10. Tant et si bien qu'en cas de divorce ou de séparation, les conséquences sont flagrantes : plus de 40% des enfants de moins de 25 ans ne voient leur père que rarement ou jamais, contre 15% dans le cas de la mère. À noter que dans l'hexagone, 1/3 des unions libres sont brisées au bout de 10 ans, et près de 50% des mariages se clôturent par un divorce. Ainsi, si l'"infériorité économique et professionnelle" est courante pour les femmes en cas de divorce, il résulte à l'inverse de cette rupture une vulnérabilité très nette dans la relation père-enfant.
Implocation du père
Pour corriger ces inégalités, le Centre d'analyse stratégique propose d'impliquer davantage les pères à la naissance de l'enfant. Une offre de soutien parental a pour ce faire été mise au point. Et dans le cas du divorce, le Cas recommande par ailleurs des "arrangements souples et personnalisés dans les conventions parentales et les décisions de justice".