Le Parlement européen a indiqué avoir trouvé un terrain d'entente au sujet d'un texte imposant un chargeur unique, et ce même à Apple. Votée en 2014, cette mesure ne sera toutefois applicable qu'à partir de 2017…
Souvenez-vous : en 2009, la Commission Européenne a signé un accord avec les géants de la téléphonie mobile. L'engagement consistait alors à fournir un chargeur universel dès 2010 pour limiter le désastre ergonomique et écologique induit par ces produits particulièrement nombreux. Malheureusement, en 2010, pas moins d'une trentaine de formats étaient en circulation, et plusieurs modèles de chargeurs existaient parfois au sein d'une même firme. Or, compte tenu de la rapidité du renouvellement des nouveaux appareils, ces chargeurs terminent souvent leurs jours au fond d'une poubelle ou encombrent nos tiroirs.
Selon le Parlement européen, néanmoins, pas moins de 9 téléphones mobiles sur 10 étaient vendus en 2011 avec ce fameux chargeur universel.
Un pari pas encore prêt d'aboutir
Pas sûr cependant que l'objectif soit réellement atteint. Car même si le format micro-USB a pris de l'ampleur, tous les fabricants continuent de fournir avec leurs modèles des chargeurs différents. Pire : Apple, l'un des géants du marché, équipe toujours ses appareils avec un format propriétaire. Certes, la firme de Cupertino propose par ailleurs un adaptateur, mais celui-ci est vendu à un prix exorbitant.
Mais bonne nouvelle : la commission du marché intérieur du Parlement a voté à l'unanimité il y a quelques mois une résolution validant la mise en place d'une loi imposant aux entreprises la fabrication d'un chargeur universel. Une manière de limiter les déchets électroniques. Mieux encore : le Parlement européen a annoncé un accord forçant les fabricants de smartphones et de tablettes à fournir un modèle de chargeur identique.
Reste que cette nouvelle initiative n'est pas prête de se concrétiser car le texte en question devra dans un premier temps être adopté par l'ensemble des pays membres de l'UE en mars 2014. Et à l'issue de ce vote, les états concernés auront alors deux ans pour transposer le texte dans la loi. Enfin, les constructeurs disposeront d'une année supplémentaire pour changer leur façon de faire. Rendez-vous, donc, en 2017… La connectique a donc encore de beaux jours devant elle.
Sources : zone-numerique, 20minutes