Les exilés fiscaux à hauts revenus ont été nettement plus nombreux en 2013 qu’en 2012, d’après une information du quotidien économique Les Échos. Par hauts revenus, il faut comprendre les contribuables disposant de revenus annuels supérieurs à 100 000 euros, qui ont été 3 744 à s’expatrier en 2013.
Les contribuables à hauts revenus sont toujours plus nombreux à opter pour l’expatriation, comme en témoigne des chiffres rapportés jeudi 6 août par Les Échos. Dans le détail, ceux dont les revenus dépassent 100 000 euros ont été 3 744 à s’expatrier au cours de l’année 2013, alors qu’ils n’étaient que 2 674 en 2012. De fait, l’augmentation entre 2012 et 2013 a atteint 40 %, contre 6 % par an en moyenne habituellement. À noter que les exils fiscaux des contribuables dont les revenus dépassent 300 000 euros ont évolué de la même manière, avec 659 expatriations en 2013 contre 451 en 2012. C’est 46 % de plus qu’un an auparavant.
Un nombre d’exilés fiscaux français multiplié par trois en 5 ans
En outre, les personnes assujetties à l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) ont été 714 à quitter l’Hexagone en 2013, alors qu’elles ne dépassaient pas 620 en 2012. D’une année sur l’autre, l’augmentation a atteint 15 %. En l’espace de cinq ans, le nombre d’exilés fiscaux aurait dans l’ensemble été multiplié par trois en l’espace de cinq ans.
Rappelons qu’en novembre 2013, le secrétaire d’État au Budget, Christian Eckert, avait indiqué la mise en place d’un rapport annuel à compter de 2015, en annexe de la loi des finances. Rapport qui mettrait en perspective le nombre de contribuables quittant le territoire français, et le nombre de ceux y revenant. L’occasion aussi de passer au crible les domiciliations fiscales fictives ou artificielles identifiées à l’étranger, et les pénalités relatives.
Sources : francetvinfo, economiematin, lesechos