Le monde infini d’Internet est rempli de surprise, certaines bonnes, d’autres dangereuses. Sur le Web, rien n’est vraiment sûr. Avec la hausse considérable de la cybercriminalité ces derniers temps, la prudence est de mise. La tentative d’arnaque la plus répandue en ce moment porte un nom : la sextorsion. Elle commence en général par un mail qui menace de divulguer des photos intimes de l’utilisateur.
Malgré l’utilisation des antivirus, pare-feu et autre système de sécurité, aucun internaute ne reste à l’abri d’une arnaque. Pour les hackeurs, récupérer des informations personnelles telles qu’un mot de passe sur un site très fréquenté est une chose aisée. Ces dernières sont ensuite soit vendues sur le darkweb, soit utilisées pour “sextorquer” leur détenteur à travers un mail. Si certains n’ont rien à se reprocher, d’autres peuvent instantanément paniquer. Zoom sur les mesures à prendre.
Des menaces infondées
Actuellement, la lutte contre les spams fait rage. N’importe quel Français a déjà reçu ce genre d’email dans lequel le pirate prétend avoir pris le contrôle de l’ordinateur de la personne. Ce faisant, il aurait filmé l’utilisateur, prenant son plaisir personnel sur un site pornographique, à travers sa webcam. Une rançon, allant d’une centaine à des milliers d’euros, est alors exigée. Autrement, les photos ou les vidéos seront rendues publiques ou même envoyées par mail à ses contacts. Le mot de passe de l’utilisateur est souvent mis en objet pour attirer son attention. En effet, rien de mieux que de faire croire avoir pénétré l’ordinateur de la victime pour provoquer une intense réaction émotionnelle et de la panique.
La réalité derrière ces tentatives de sextorsion
Si certains se font avoir, n’ayant pas sécurisé leur donnée en ligne ou fait ce qui est décrit dans le mail, d’autres laissent couler l’info. Il s’agit là d’une sextorsion classique qui ne représente aucune menace. Le mot de passe détenu par le hackeur constitue un moyen de pression pour obtenir ce qu’il veut et paraître crédible. En réalité, cette information provient soit d’une fuite de données d’un site, soit d’un piratage massif. Plus de 3 milliards de noms d’utilisateurs et de mots de passe sont ainsi entre les mains de la cyber-communauté, en libre accès ou en vente sur le darkweb. Dans d’autres cas, la sextorsion est réelle. Elle touche surtout les ados et une personne de leur entourage en est souvent l’instigateur. Dans ces cas-là, de vraies photos intimes sont jointes au mail ou au texto pour exercer la menace.
Quelques mesures à considérer
La sextorsion peut prendre de nombreuses formes, souvent des menaces en l’air. Cette situation touche un grand nombre de Français. En effet, des millions de mails sont envoyés chaque jour par les cyberciminels. Si l’un de ces derniers peut atterrir dans la boîte de réception, mais paniquer est la dernière des choses à faire. Il faut aussi éviter de répondre au mail, car cela confirmerait aux hackeurs que le mail est valide. À la place, procéder à une capture d’écran et signaler la tentative aux autorités compétentes est le bon réflexe à avoir. Enfin, pour plus de sécurité, la webcam doit être cachée. Un simple ruban adhésif opaque suffit à la masquer. Il faut adopter les bons gestes de la sécurité numérique.