Une étude canadienne rendue publique mardi estime que l’arrêt du tabac entraînerait une "récupération partielle" de matière grise, dans certains cas de figure. Un argument de plus pour motiver les indécis à arrêter pour de bon la cigarette.
La revue Molecular Psychiatry a publié mardi 11 février une étude menée par des chercheurs canadiens selon laquelle l’arrêt du tabac permettrait de réduire les dégâts cognitifs de la vieillesse. Rappelons que d’anciens travaux avaient auparavant déjà établis un lien entre tabagisme et accélération du déclin cognitif. Un phénomène qui s’illustre entre autres par des performances moindres en matière de mémoire et de capacité d’adaptation. Toutefois, la vitesse de ce déclin n’avait jusqu’à présent jamais été évaluée avec précision, de même que sa potentielle réversibilité.
Mais à en croire une nouvelle étude, cette perte de matière grise plus rapide touchant le cerveau des fumeurs pourrait être stoppée ou du moins ralentie suite à l’arrêt du tabac. Reste néanmoins que le phénomène de ralentissement se fait alors très progressivement.
25 années pour une récupération complète
Après avoir fait passer des IRM à 500 septuagénaires écossais, parmi lesquels 36 fumeurs et 223 anciens fumeurs, les chercheurs ont identifié un lien net entre accélération de l’amincissement du cortex cérébral et consommation de tabac. En outre, ces derniers ont pu prouver que les ex-fumeurs semblaient avoir en partie récupéré le leur.
Résultat, dans le détail, les anciens fumeurs ayant consommé un paquet au quotidien durant 30 ans ont dû attendre 25 ans pour que les différences relevées par rapport aux non-fumeurs se dissipent. Pour cette raison, les chercheurs pensent que l’arrêt de la cigarette aurait ralenti la réduction du cortex, et même entraîné sa régénération. Un phénomène qui – s’il se confirmait prochainement – pourrait bien faire office d’argument dans la lutte contre le tabac.
Sources : sciencesetavenir, 20minutes