Vous risquez de ne plus mettre de déodorants après avoir lu cette étude. Des chercheurs finlandais aurait analysé le pouvoir d’une hormone que génèrent les hommes, aussi surprenant que cela peut sembler, elle permettrait une meilleure coopération. Notre sensibilité aux signaux chimiques est bel et bien réelle, mais signerait-elle la fin du déodorant pour autant ? Pas si sûr…
Faudrait t-il suer pour vivre dans un monde moins égoïste ? Il est probable que oui : d’après l’étude publiée par Plos One, un composant chimique de la sueur masculine inciterait les hommes à devenir plus coopératifs et généreux. De quoi donner envie de suer...
Des phéromones pour survivre…
Chez les insectes, les phéromones sont des hormones utilisées pour survivre : elles servent à repérer une source de nourriture ou à attirer un partenaire dans le but de se reproduire. Les signaux envoyés par ces hormones font partie d’un cercle de communication. Chez l’homme, on avait déjà découvert que les phéromones dégagées jouaient sur la reproduction et l’humeur, les femmes seraient par exemple plus sensibles aux phéromones des hommes.
Ces hormones sont donc habituellement analysées pour étudier les comportements et réactions sexuelles, mais cette fois-ci les chercheurs finlandais, de l’Université de Turku, ont voulu se pencher sur un domaine différent. Les glandes qui les produisent étant situées au niveau des aisselles, ils ont décidé d’étudier l’influence des émissions de phéromones sur d’autres hommes.
… mais aussi pour coopérer
L’expérience a consisté à un jeu de partage entre 40 participants masculins. Le but du jeu était de confronter deux hommes entre eux, ils devaient se partager 10 euros. L’un des deux proposait un mode de partage tandis que le joueur face à lui avait la possibilité d’accepter ou non. Tout au long de l’expérience, le taux de testostérone étaient enregistré.
Avant de réaliser ce choix, certains joueurs ont reniflé un mélange d’androstadiénone, une phéromone dégagée par la sueur masculine uniquement, et de levure, qui permet de masquer l’odeur de la phéromone. D’autres ont respiré un placebo qui contenait uniquement de la levure.
Et sans surprise, les joueurs ayant respiré la phéromone se sont montrés les plus généreux et ont accepté le mode de partage proposé. Plus curieux encore, ceux qui étaient le plus coopératifs possédaient un taux de testostérone élevé. D’après Markus Rantala, meneur de l’enquête, cela s’explique par notre passé où l’entraide entre les hommes permettait de survivre avant tout.
Il faut cependant signaler que les doses de sueur respirées pendant l’expérience étaient nettement supérieures à celles émises par un homme. Il serait intéressant de savoir si des doses similaires aux émissions d’un corps humain auraient le même effet. Quoi qu’il en soit, cette étude pourrait expliquer l’esprit d’équipe omniprésent pendant un match de sport.