Tandis que le gouvernement se demande si la loi ne devrait pas accorder une place aux beaux-parents, toujours plus présents, une nouvelle étude de l'Insee montre que les enfants concernés par les familles recomposées sont plus nombreux que jamais. À tel point que le modèle générique de la famille avec un papa et une maman semble aujourd'hui un brin dépassé.
C'est l'Insee qui l'affirme dans une nouvelle enquête : les enfants français ne sont plus que sept sur dix à vivre dans une famille dite "traditionnelle" avec leurs deux parents. Et pour cause, 18 % des moins de 18 ans vivent dans une famille monoparentale et 11 % au sein d'une famille recomposée. Résultat : 29 % des enfants mineurs n'habitent pas avec leur papa et leur maman.
Exit la famille "tradi"
Aujourd'hui en France, 1,5 millions d'enfants résident ainsi dans 720 000 familles recomposées. Parmi ces mineurs, 940 000 vivent avec un parent et un beau-parent, et les 530 000 qui restent avec leur deux parents et un demi-frère ou une demi-sœur. À noter que dans la plupart des cas, lorsqu'on habite sous le même toit qu'un parent et un beau-parent, ce dernier est un homme. Il en est ainsi pour 740 000 enfants, tandis que les 200 000 autres vivent avec leur père.
Par ailleurs, bien que certains aient des demi-frères ou des demi-sœurs, 100 000 jeunes Français résident pour leur part avec des quasi-frères ou des quasi-sœurs, autrement dit avec les enfants que leur beau-père ou belle-mère a eu d'une union précédente avec lesquels ils n'ont pas de lien de parenté. Au final, 510 000 enfants de moins de 18 ans vivent au quotidien avec des enfants, mineurs ou non, n'ayant aucun parent en commun.
Conscient de ce phénomène grandissant, le gouvernement étudie actuellement la question d'un aménagement de la loi pour laisser davantage de place aux beaux-parents. Pour un pas vers la modernité.