La ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, a vilipendé la pâte à tartiner Nutella, qui serait d’après elle à l’origine de dégâts considérables dans les forêts. À ce sujet, le groupe Ferrero a préféré botter en touche.
Dans Le Petit Journal, mardi soir, la ministre de l’Écologie Ségolène Royal, numéro trois du gouvernement, s’en est prise à la pâte à tartiner Nutella. "Il faut replanter massivement des arbres", a-t-elle souligné, "il faut arrêter de manger du Nutella par exemple, parce que c’est l’huile de palme qui a remplacé les arbres, des dégâts considérables, il faut qu’ils utilisent d’autres matières premières". À noter que dimanche, la ministre était déjà montée au créneau en annonçant l’interdiction de la vente en libre service dans les jardineries du Roundup, le désherbant phare de Monsanto. "La France doit être à l’offensive sur l’arrêt des pesticides", avait-elle alors indiquée.
Ferrero a préféré botter en touche
Interrogé par différents médias, le Groupe Ferrero, propriétaire de Nutella, n’a pas répondu au commentaire de la ministre. Mais s’est néanmoins dit "conscient des enjeux environnementaux", rappelant avoir "de nombreux engagements" s’agissant de l’approvisionnement d’huile de palme. Et d’ajouter qu’il est tout à fait possible de cultiver du palmier à huile tout en respectant l’environnement et les populations. Et de rappeler que le groupe soutient la création et le développement de filières durables, notamment via Ferrero France, qui utilise 100 % d’huile de palme certifiée durable. Reste toutefois aux consommateurs à choisir entre l’achat délibéré et la consommation responsable.