Intimidations, coup bas, il arrive que la solidarité au travail ne fasse pas l’unanimité. Le New York Times a éclairé ce phénomène d’après les études du Workplace Institute Bullying. Une étude qui nous montre un flagrant manque de solidarité au sein de la gent féminine au bureau.
Triste à dire mais le monde du travail est encore soumis à des intimidations entre collègues. Les récentes enquêtes du Workplace Institute Bullying, une association qui lutte contre le harcèlement moral au travail, montrent que les "tyrans" du bureau seraient plus souvent des hommes. Mais 40 % des oppresseurs au sein de l’entreprise seraient aussi des femmes.
Plus étonnant encore, alors que les hommes se comportent comme des tyrans de façon égale entre les femmes et les hommes, les employées seraient plus agressives avec leurs semblables. Un fait avéré puisque selon une étude de 2011 du WIB, 95 % des femmes jugent avoir été intimidées par une personne du même sexe.
Sortir ses griffes pour conserver son emploi
Cela s’explique par la faible montée des femmes dans le milieu professionnel, seulement 2 % des PDG seraient de sexe féminin. Au vu du nombre de femmes leaders en entreprise, la concurrence est rude. Les femmes s’imaginent donc que ce ne sont pas les hommes qui pourraient voler leur emploi, mais leurs semblables. L’agressivité aide donc à conserver son poste ou encore à être promu.
Ce comportement intervient également pour combattre des stéréotypes selon lesquels la femme serait douce, gentille et à l’écoute. Des qualités que l’on n’attend pas forcément dans des postes à haute fonction. Si une femme est dans un emploi bien gradé et qu’elle agit de façon conforme à ses idées, elle sera jugée moins productive. Tandis que si elle se montre agressive et tyrannique, elle aura plus de chance d’être perçue comme une personne efficace. Ces inégalités de différences de travail perdurent, selon le New York Times les femmes doivent travailler deux fois plus dur que les hommes pour prouver leurs compétences.
Une cour de récré
Ragots, piques, commérages et regards noirs, c’est bien connu les femmes sont plus vicieuses entre elles. D’autant plus qu’elles connaissent leurs propres points faibles. L’effet est le même pour une supérieure et son employée. Cette dernière supportera difficilement une autorité qui n’émane pas d’un individu masculin.
Les femmes dans des postes de pouvoir prennent des traits plus tyranniques pour tenter d’avoir le même comportement que leurs semblables masculins.
Mais cette cour de récré des employées n’est pas faite pour durer. Les solutions seraient de "rappeler leurs identités communes aux femmes" déclare Laure Pau, l’une des chercheurs. Il faut activer à nouveau cette solidarité et faire en sorte qu’un sentiment de fierté grandisse. Après cette prise de conscience, les femmes devront se réadapter à l’intérieur d’un réseau féminin au sein de leur entreprise.