Depuis 1999, UPM était la seule usine à produire du papier journal recyclé en France. Elle collectait les matières premières, notamment des déchets, auprès de 350 collectivités. Avant que le marché du papier journal tombe en déclin, l’entreprise a recyclé une quantité considérable de papier.
Le groupe UPM a décidé de vendre l’usine Chapelle Darblay. Avant la prise de cette décision, un licenciement d’environ 230 salariés a eu lieu auprès de la papeterie finlandaise.
Chapelle Darblay : fermeture de l’usine de recyclage de papier
Selon les dires d’Arnaud Dauxerre, la fermeture d’une telle usine est tout simplement du gâchis industriel. En effet, le recyclage des biodéchets s’avère primordial pour la transition écologique et économique. Les responsables ont donc sollicité les collectivités locales afin de trouver des solutions. Effectivement, la fermeture du site impacte sur la gestion des déchets auprès de ces circonscriptions.
Le groupe UPM a mis un an pour trouver un repreneur. VPK, un fabricant de carton, s’est intéressé à l’usine. Mais en fin de compte, l’entreprise belge a choisi un autre site dans l’Eure. Selon les gérants, seul un projet de production d’hydrogène a proposé une offre de reprise. En conséquence, l’actuel site sera complètement démonté pour faire place à de nouvelles infrastructures. D’ici quatre ans, la nouvelle société projette la création d’environ 70 emplois.
Le projet hydrogène contesté dans l’ancienne usine de papier recyclé
La direction d’UPM France a présenté un « projet de cession » le vendredi 2 juillet 2021. Pendant le CSE extraordinaire de l’entreprise, une centaine de personnes ont manifesté contre cette initiative. Philippe Martinez, le SG de la CGT en fait partie.
Selon Arnaud Dauxerre, Samfi invest est la seule société qui négocie avec l’UPM pour le moment. Cette entreprise familiale, actionnaire de H2V, œuvre dans :
- La production d’hydrogène
- L’immobilier
- Le transport
De nombreuses entités ont contesté ce projet de reprise, pour ne citer que :
- Certains élus locaux
- La Greenpeace
- La CGT
- Etc.
Ces organismes affirment qu’un autre projet plus écologique est en cours de finalisation. Pour maintenir l’activité de recyclage, ils espèrent la concrétisation de Veolia. De plus, ce dernier projet permet de créer entre 300 à 350 emplois selon le syndicat. D’après Philippe Martinez, trois mois sont nécessaires pour finaliser l’offre de Veolia et de ses partenaires. Ce groupe s’est donc engagé à payer le coût de maintien du site pendant cette période.
Les syndicalistes réclament une industrie plus écologique
Le 30 juin 2021, l’entreprise finlandais a accepté l’offre de Samfy, après 13 mois de suspension d’activité. Ce dernier envisage la production d’hydrogène vert sur le site. Ainsi, l’activité de recyclage de papier disparaîtra totalement de l’usine. De nombreux activistes ont essayé de sauver l’entreprise avec les salariés pour des raisons environnementales.
Le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, a adressé un courrier collectif au président de la République, Emmanuel Macron. En retour, le premier responsable de l’État a montré sa détermination à accélérer la transition écologique avec les élus locaux.