Mardi, l'UFC-Que Choisir a publié à travers une étude son palmarès des banques les moins coûteuses. Résultat, les banques en ligne sont de nouveau en tête. Tour d'horizon.
L'association de consommateurs UFC-Que Choisir a récemment comparé les prix des opérations les plus courantes de 129 banques. Parmi celles-ci, les plus avantageuses sont Boursorama, ING Direct et Fortuneo, nettement moins onéreuses. Ainsi, les services les plus répandus (cartes, virements, frais de tenue de compte, etc.) y sont facturés de 0 – c'est le cas d'ING Direct et de Boursorama – à 18 euros (Fortuneo). Les établissements bancaires classiques ne sont quant à eux présents qu'à partir de la huitième place, avec le Crédit agricole Aquitaine (145,65 euros), derrière lequel on trouve la Banque postale (145,90 euros) et le Crédit agricole PACA (149,20 euros).
À noter que les prix varient d'ailleurs considérablement dans un même réseau : la différence entre le crédit agricole Aquitaine et celui du Morbihan atteint 48,4 %...
Les banques classiques sont beaucoup plus coûteuses
En tête de peloton, les banques les moins avantageuses sont toutes des banques traditionnelles. C'est le cas de la Banque de Savoie, de la Banque Marze, de la Banque Dupuy de Parseval ou encore de la Société Marseillaise de Crédit, où les frais annuels sont compris entre 251,92 et 367,20 euros.
Quelles sont les banques les plus attractives en fonction des profils ?
Qu'il s'agisse d'un jeune se servant peu de sa carte, d'actifs l'utilisant modérément ou de seniors en faisant usage régulièrement, les trois meilleures banques restent Boursorama, ING Direct et Fortuneo. De fait, elles sont donc les moins chères, tous profils confondus. À titre d'exemple, pour un actif utilisant modérément sa carte, les trois banques en ligne réclament 11,84 à 26 euros pour leurs principaux services. Alors qu'à l'inverse, certaines banques classiques vont jusqu'à facturer 278 euros pour des services identiques. C'est 23 fois plus.
Une nette tendance à l'augmentation
En outre, d'après l'UFC-Que Choisir, les tarifs ont de manière générale largement augmenté – et ce au-delà de l'inflation – entre octobre 2010, date de la précédente étude de l'association de consommateurs, et janvier 2014. Selon les experts, le relèvement du coût des retraits a atteint + 67,8 % alors que les banques ont pourtant limité le montant qu'ils se prélèvent entre eux pour ce type d'opérations. Par ailleurs, les frais de tenue de compte ont augmenté à + 98,8 %.
Pour cette raison, et ce en dépit de l'optimisme du comparateur de banques Panorabanques sur 2014, l'UFC-Que Choisir invite à faire jouer la concurrence. Reste que de nombreuses choses sont à moderniser, notamment concernant la portabilité du compte. Rappelons que le projet de loi Hamon, qui intègre un service d'aide à la mobilité bancaire, pourrait prochainement changer la donne.