Si la plupart des experts estiment que le livre numérique remplacera à terme le livre papier, les bouquins dématérialisés ne font pas encore l'unanimité parmi le public français. C'est en tout cas ce que relève la chaire Économie numérique de l'Université Paris-Dauphine, à travers la 5ème édition de son baromètre trimestriel de l'économie numérique.
Dans l'Hexagone, le numérique – même si les changements qu'il impose continuent de transformer les pratiques – est déjà passé dans les mœurs depuis longtemps. Et pour cause : les études montrent que pas moins de 80 % des foyers sont équipés d'au moins un appareil capable de lire un eBooks (surnom couramment utilisé pour désigner le livre numérique). Pourtant, les Français ne semblent pas plébisciter ce type de lecture.
Dans son dernier baromètre trimestriel, la chaire Économie numérique de l'Université Paris-Dauphine révèle que seulement 19,3 % des personnes interrogées ont déjà lu un eBooks et que 80 % déclarent même n'en avoir jamais lu. Parmi ces derniers, seulement 25,5 % comptent s'y mettre un jour alors que 55,2 % sont bien décidés à ne pas lâcher le papier.
Les liseuses encore marginalisées
En outre, l'étude de l'université Paris-Dauphine montre que les liseuses ne sont pas l'outil privilégié par les eBookers. Ces dernières ne sont en effet utilisées que par 29,5 % d'entre eux, soit un niveau comparable à la lecture sur smartphone (26,7 %) et PC portable (26,1 %). En réalité, les supports de lecture les plus répandus ne sont autre que les tablettes numériques, qui représentent 45,1 % des usages. À noter toutefois que l'enquête de la chaire Économie numérique de Paris-Dauphine réalisée en ligne s'appuie sur des réponses multiples, ce qui laisse supposer que les lecteurs ont l'habitude de passer d'une plateforme à une autre, avec une préférence pour la tablette.
À la question de savoir pourquoi le livre numérique reste aujourd'hui aussi marginalisé, l'étude ne donne pas de réponse, mais avance qu'une baisse du prix des eBooks pourrait prochainement jouer un rôle de levier en termes d'usage.
Source : Chaire Économie numérique de l'Université Paris-Dauphine