La population Française a la plus forte longévité comparée à ses voisins européens. Alors même si nous pouvons nous féliciter, l’étude de l’INED qui se penche sur l’espérance de vie des européens montre que même si notre durée de vie est plus grande, notre vieillesse ne s’accompagne pas forcément d'un bien être : maladie chronique, limitation d’activité… Vivre plus longtemps c’est bien, mais "bien vieillir" c’est encore mieux.
La dernière étude de l’INED (institut national d’études démographiques) s’intéresse à l’espérance de vie des européens de plus de 65 ans dans son étude Population et société.
Désormais le simple indicateur d’espérance de vie est obsolète. C'est surtout "bien vieillir" et rester indépendant le plus longtemps qui importe.
Pour réaliser cette étude, trois facteurs ont donc été utilisés pour comparer les populations âgées des pays européens. L’INED a analysé les incidences des maladies chroniques sur l’espérance de vie, la limitation d’activité des personnes âgées et les avis des concernés sur la mauvaise santé.
Une plus grande longévité
Le premier constat est que nous vivons de plus en plus longtemps, l’espérance de vie moyenne d’un européen de 65 ans est de 82,4 ans pour un homme et 85,9 ans pour une femme. Depuis 2005, nous avons gagné 1,3 an d’espérance de vie pour les hommes et 1,2 pour les femmes.
La France est plutôt bonne élève puisqu’elle dépasse la moyenne européenne, l’espérance d’un Français atteint facilement les 83 ans tandis qu’une Française les 86,4.
Davantage d’incapacités avec le temps
Alors même si nous vivons plus longtemps, ce n’est pas pour autant que nous vieillissions mieux. En effet plus nous avançons en âge, plus la limitation d’activité est importante.
Sans limitation d’activités les personnes âgées françaises de 65 ans ont une longévité de 8,9 ans pour les hommes et de 9,8 pour les femmes. Un score faible comparé au pays du Nord mais la France reste au dessus de la moyenne européenne qui est de 8,4 pour les hommes et 8,6 ans pour les femmes.
Ainsi même si notre longévité est forte, notre espérance de vie sans limitation d’activité stagne.
Les seniors Européens positifs
De 2005 jusque 2010, le nombre d’années vécues avec une maladie chronique a augmenté de 1,3 an pour les hommes et de 1,6 année pour les femmes, pourtant les personnes âgées ne le perçoivent pas. Plus positifs, leur vision de l’espérance de vie en bonne santé a augmenté de 1,5 an à 1,6 selon les sexes. Cela montre que les implications en termes de santé publique sont plutôt fortes aux yeux des seniors.
Quels pays pour mieux vieillir ?
Cette étude permet de comparer la longévité entre différents pays européens. Mais les perceptions et les attentes en santé sont différentes d’un pays à un autre, il est donc difficile de répondre à la question "où vaut-il mieux passer ses vieux jours ?".
Alors même si en termes de longévité c’est la France qui se classe première en Europe, la limitation d’activité reste un souci. Les pays du Nord sont conseillés pour "bien vieillir", par exemple le senior suédois et danois vivra respectivement 13,6 et 11,7 années de façon indépendante.
Sources : Huffington Post, Santé magazine